Est-ce ainsi que vous, hommes, nous percevez, nous les femmes ? Des milliers et des milliers de mystères qui s'entrechoquent? Si tel est le cas me voici profondément intriguée. Car c'est l'incompréhension qui vogue au sein de cette drôle de réalisation. L'impossibilité à communiquer. Le silence, les questions, sans réponses ou sans précisions. Personne ne se comprend ou ne cherche à se comprendre. Le genre de situation qui provoque très rapidement l'agacement. La stupidité du protagoniste masculin est égale à la pitié que le spectateur ressent pour lui dès les premiers plans. Il n'y a ni victimes, ni bourreaux. Les tords et les souffrances sont partagées, car rien n'est résolu, rien n'est expliqué. Sur un plan purement technique, Le Mépris est grand. L’ingéniosité des plans, l'assortiment de couleurs, la tonalité très marquée d'une époque, la mise en abîme et le parallèle scénaristique. Piccoli brillant, Bardot mutique. Les personnages se transposent et se reconnaissent au sein d'une histoire antique qu'ils s'empressent donc de réinterpréter. L'idée est intéressante mais le fouillis anti-communicatif m'a brouillé la vue. Je n'ai alors pas su prendre le film à sa juste valeur me concentrant bien trop sur l’absurdité des situations. Godard aime cette impossibilité à se comprendre, cette dichotomie constante au sein des rapports humains. Je comprends cette amour et cette attirance mais je ne l'applique pas et ne le vis donc pas. Mon avis est alors purement subjectif et révèle un état d'âme particulier durant le visionnage de l’œuvre. En essayant de m'en détacher je vois ailleurs une grande virtuosité. Je ne me prends donc pas au jeu mais je contemple sagement.