Laisse le pétard. Prend les cannolis.

Dans Bottle Rocket, il y a une formidable scène de punition, sans truquage, où James Caan botte lamentablement le cul d’un grand nigaud, devant une bande de géniaux sous-fifres originaires des quatre coins du globe.

Robert Duvall est probablement le plus grand Président que les Etats-Unis aient jamais eu.

Les mafiosi croulants de Jarmusch dans Ghost Dog font partie des personnages les plus charmants et les plus savoureux que le cinéma américain nous ait livré au cours des 20 dernières années.

Et ça, ce ne sont que les seconds couteaux. Que dire de l’influence qu’ont eu Coppola, Brando et Pacino sur les polars, les comédies dramatiques ou non, les séries des plus niaises aux plus intéressantes, les clins d’œil à répétition : les grands films soutiennent formidablement la dérision et les pires hommages.

Si je me rends compte de tout ça, c’est aussi sans doute parce que je viens de mater, à 25 ans passés, un samedi matin, seul, ce Film. La seule chose qui manque (peut-être) de finesse, ce sont les bolognaises de Clemenza : on compte plus de 30 ingrédients dans la recette sur le site de la Chambre de Commerce de Bologne. Mais bon, je ne dis pas, on ne peut pas toujours avoir tout sous la main. Personnellement, et puisque vous me demandez, je mets le vin avant et après avoir plongé la viande dans les tomates. Sur le finish, j’ajoute un peu de tabasco, une touche de vinaigre balsamique et un filet de sauce soja. Mais chut ! pas un mot aux siciliens…

Ha, je vous laisse, on frappe à ma porte.
Latrouille
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le 21 déc. 2013

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Latrouille

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