Film allemand réalisé par Fritz Lang.
Un architecte européen se rend en Inde pour se mettre au service d’un maharadjah qui veut construire un hôpital. Au cours de son voyage, il va rencontrer une belle danseuse, et risquera sa vie pour la sauver lorsqu’elle sera attaquée par un tigre. Dès lors, il n’aura d’autres préoccupations que de la revoir, mais la situation va se compliquer lorsque le maharadja va également tomber amoureux de cette danseuse..
– J’ai eu la vision de deux tigres qui se livraient un combat acharné, un combat dont j’étais l’enjeu, un combat cruel et meurtrier. J’ai vu aussi que l’un d’eux avait votre regard..
– Et qui était l’autre tigre ?
– L’Inde sacrée
Le film sorti en 1959 renforce l’image exotique des Indes avec ses animaux typiques (tigres, éléphants, cobras..), ses palais labyrinthiques où abondent l’or et les pierres précieuses, ses fakirs, ses danseuses aux déhanchés fascinants..
Par contre, le film n’épargne pas les indiens du peuple, qui sont décrits comme peu éduqués, lâches (ils s’attaquent en bande à une pauvre servante, et fuient dès que le tigre approche), et peu solidaires (les lépreux sont isolés et vivent reclus comme au moyen-age). Face à eux, l’homme blanc qui est grand, fort et courageux, sort évidement du lot.. idem pour la danseuse qui doit découvrir ses origines irlandaises pour légitimer son statut d’héroïne.. On comprend donc très vite qu’il s’agit d’un film occidental..
On se souviendra des scènes de danses, de l’image de l’oiseau de sa cage dorée qui symbolise la situation de la danseuse, et la confrontation entre le culte de Krishna et les convictions cartésiennes du héros européen.
critique publiée sur https://boulimiedeculture.wordpress.com/2015/11/07/le-tigre-du-bengale/