Das Indische Grabmal poursuit l'épique du premier épisode Le Tigre du Bengale et en prolonge puis en résout les tensions posées ou simplement esquissées.
L'amplification se fait par et dans les deux étages du monde - le sous-terrain et le céleste, les lépreux et les princes, avec le niveau intermédiaire tâchant d'y mettre ordre et organisation. Le scénario qui reprend un travail précédent de Lang au temps de sa collaboration avec Thea von Harbou avec ses thèmes des mondes imbriqués, de conflits manichéistes mais à double visage et à retournement ou conséquences inattendues, le goût de l'architecture et de son influence sur les actions même, tout cela fait de ces deux films flamboyants un retour flamboyant aux sources avec le regard maintenant un peu changé..
Le tout dans un style quasi hiératique d'une tenue royale (on se dit que les artistes de l'Égypte pharaonique auraient filmé probablement comme cela...) qui colle parfaitement à l'intrigue. Cette écriture dans le frais du jeu d'un ordre quasi éternel.