The Good-Looking Dinosaur

On était prévenus depuis suffisamment longtemps : The Good Dinosaur allait être graphiquement incroyable, et c'est la seule chose que je retiendrai du film. Monsters University, le Pixar de 2013 que tout le monde a déjà oublié (Sauf votre serviteur) nous donnait déjà une bonne indication quant à la qualité graphique qui se tramait chez Pixar dernièrement. Certains n'avaient retenu que ça des diverses bandes-annonce : Le pari risqué d'animer des personnages type cartoon dans des décors ultra-réalistes.

Malheureusement, on était aussi prévenus des difficultés qu'a rencontré le produit fini.
Pour résumer, le film était originellement prévu pour être réalisé par Bob Peterson, alors remarqué après son premier long-métrage Up, et sortir en 2013 (Sur le créneau du suscité Monsters U). Dans les années qui suivent, Bob Peterson quitte la production du film, et la sortie est décalée à fin 2015 (Sur le créneau de Finding Dory), la faute à un scénario qui n'aboutit pas et ne satisfait personne chez Pixar.

Arrivé fin 2015, et sortant de la séance, le pari pris par les producteurs me semble être le suivant :
Devant l'impossibilité de trouver un scénario à la hauteur d'un Up ou d'un Inside-Out, l'idée a été de l'orienter pour les enfants, quitte à être raillé à la manière d'un Cars 2, mais en contrepartie, de faire de The Good Dinosaur un véritable portfolio des possibilités graphiques de Pixar.

Jugez-en :

• Pourquoi entrecouper chaque séquence de plusieurs plans de paysages dynamiques, les plus beaux qu'ils m'aient été donné de voir en numérique, CGI et animation 3D confondus,


• Pourquoi la moitié des mésaventures d'Arlo impliquent de l'eau et des textures dynamiques qui feraient passer le concept-art sur la neige de Frozen pour un brouillon,


• Pourquoi s'amuser à animer une grosse trentaine de hamsters, tous différents, en même temps à l'écran, alors qu'ils n'ont que 3 secondes de screentime,

Sinon pour dire "Parce qu'on le peut" ?

Parce que, même dans un moment de faiblesse, Pixar reste le maître incontesté de l'animation 3D.