Réveillons la bête qui est en nous

Film poétique et enchanteur dans ce monde à la fois si réel et différent du notre. Cette Baignoire dans laquelle vis tout ce peuple qui nous ressemble tellement et qui est pourtant si différent de nous n'est elle que l'illusion d'un monde simple, bestiale et merveilleux trop facilement oublié ?

Raconter la vie à travers les yeux d'une enfant, Hushpuppy ( le chiot calme), cette gamine aux cheveux frisés qui en sait tellement sur la vie du haut de son enfance, prématuré par la tristesse de la séparation de sa mère. Cette narratrice voit le monde d'un œil qui nous est étranger. Le monde d'une gamine qui à été élevée avec des valeurs différentes des notre et de notre civilisation moderne. On vit une traversée sur un univers qui nous fascines, qui nous rappelles tout ce que l'on peut voir sur Terre mais qui nous semble imaginaire, défiant la réalité.

L'épopée d'Hushpuppy relie la réalité et l'imaginaire, un fin voile séparant deux mondes . La beauté d'un endroit à part, coupé du monde par la force de la conviction de tout un peuple que ne vis que pour vivre. Il ne demande rien à personne, il ne souhaite qu'a vivre pleinement une vie qu'il ne cherche pas à s’expliquer. Hushpuppy navigue à la recherche d'une mère qui est à la fois si proche et si éloigné d'elle. Tout cet univers est un ensemble de paradoxe, que tout relie et tout sépare à la fois. A chaque instant on l'on croit touché la vérité, où l'on croit connaître ces personnes, ce peuple, tout est chamboulé.

Ce film est un grand flou, une explosion de couleurs ou tout se rattache à nous. Une réflexion philosophique sur ce que nous sommes devenu au cours des siècles. Cette gamine si touchante nous montre la valeur de la vie, la beauté d'un monde qui nous échappe. Son savoir mêlé a son insouciance définissent à eux seuls la réel condition de l'Homme. Ne sommes-nous tous pas cette bête qui ne demande qu'a s'extirper d'un corps qui est manipulé et conditionné par des valeurs et un mode de vie qui ne nous est pas adapté ? Ne nous empêchons nous pas de vivre tout simplement ?