Double ration de loose !

Pas de doute, la série s’affiche en plus long format avec le même état d’esprit qui a contribué au succès de ces boloss revenus se payer des vacances en Crète. Will affiche toujours sa fausse assurance caché derrière ses mégas périphrases, Simon devient envahissant avec le souvenir de son ex, Jay se prend toujours pour un tombeur ultra mytho, Neil danse toujours aussi bien, Gilbert vide son sac sur les élèves, le père de Simon est toujours loquace en anecdote sexuelle et tout concourt à garder le film à un bon niveau de drôlerie faisant honneur à la série.

Cru dans les propos et cru dans les actes (le comportement de Neil avec les femmes cougars, un danseur maître de l’auto fellation), le film ne fait pas semblant d’importuner les protagonistes qui rament à devenir cool et se faire des meufs comme n’importe qui d’autres. Alors, la bêtise reste encore leur seule arme pour avancer ou reculer, c’est selon, mais pour une fois, elle est violemment remise en question quand elle ne trouve pas d’interlocuteur avec qui la partager. Simon feint d’être largué par Carli et ça le poursuit durant ses vacances et Jay, pris littéralement à la gorge, et Neil en prennent pour leurs grades et redescendent enfin de leur piédestal d’ados intouchables qui remonteront la pente par la solidarité qui unit la bande.

Cette défaillance personnelle arrive à temps depuis le dernier épisode final qui voyait Simon péter les plombs devant ses amis totalement indifférents à sa colère.
Entre le rire à pleines dents et l’émotion transparaissant sur la bande, The Inbetweeners assure le show pour la loose attitude !