Les salauds, pourriture contaminante.
Rideau de pluie, la fille avance frêle et seule dans la rue luisante, du sang s'écoulant d'entre ses cuisses. Sa mère n'a pas la force, le père commande aux bateaux, ses galons pèsent lourds, un vélo à chaîne déraillée, la voisine apprécie qu'il lui répare. Lui constate les entailles aux bras de sa fille. La nécessité de réparation, de son vagin, de son coeur. Quarante cinq jours pour déposer plainte, c'est risqué, ils peuvent prendre tout, sa maison, ses sous, on ne sait rien, comment prouver, elle n'écoute qu'elle, liquidation des parts, pourquoi avoir autant emprunté, elle ne pouvait en parler, devenue objet sexuel, il veut savoir, bandeaux d'urgence. Cravate à nouer pour le quotidien.
Les dossiers transmis au fisc. Une grange à visiter, lieu de villégiature décadente, avec caméras et tortures intégrées, épis de maïs enfournés, dégoût le long des murs. Il y a de la barre partout, prendre soin de soi, y penser.
Négligence face à cette mineure désargentée ? Allo ! La marine, ça sert à faire le vide autour de soi. Carcasses de voitures et de destins compromis. Interdépendance de la pourriture contaminante.