Paysage de terre balayée par des vents glacés. Une mission au Grand Nord. C’est le dernier jour du chef coq de la cantine, une certaine Hortense Laborie. Quasi la seule femme du « campement ». Mais quelle femme ! Celle-ci décide de mettre ses talents en jeu pour offrir un dernier repas somptueux à cette équipe isolée. Des rumeurs circulent au sujet de son affectation précédente : elle serait l’ex-cuisinière privée du président de la République.

Mais Hortense n’en parle pas, malgré l’insistance d’une équipe de tournage australienne.

Petit à petit, mélangeant le moment présent et ses expériences au 55, Faubourg St Honoré, au Palais de l’Elysée, on découvre, Hortense, simple aubergiste du Périgord, appelée à Paris sous les ors, amenée à conquérir le palais du président avec une cuisine du terroir... et ce malgré le machisme et le corporatiste de l’ensemble du personnel en place.

Quelle gourmandise ! C’est le premier sentiment qui sort de ce film qui nous fait des gros plans sur les divers plats préparés par Hortense/ Catherine Fort. On sort de cette projection avec une furieuse envie de manger quelque bonne chose. Car à l’image tout est authentique : aucun plat n’est constitué de reproduction. Il s’agit de véritables entrées, plats ou desserts réalisés par une équipe de cuisiniers de haut vol et de spécialistes de mise en valeur des aliments.

Une partie des décors sont bien ceux de l’Elysée, puisque la « scène » a pu être prêtée alors que le président était parti pour une réunion du G20.

Sinon je dirai que c’est un film fait en toute simplicité, mais dont la structure en flash-back ménage un suspense sur les raisons d’Hortense à partir si loin de son Périgord et d’un poste qui semble être privilégié.
olies images, histoire attachante, comédiens bien dans leur rôle, y compris le côté un peu pincé de Jean d’Ormesson avec son élocution élaborée (Ormesson, dont c’est le premier rôle, chose qu’il espérait depuis de nombreuses années !), ce film est une réussite pour les amateurs de contenu, de scénario ou d’histoire vraie, puisque c’est inspiré librement du parcours de Danièle Delpeuch auprès de François Mitterrand.

Laissez-vous aller à votre imagination pour sentir les odeurs, les sensations, que ce soient les nourritures ou les vents sur la lande aride du grand Nord. Le voyage en vaut bien la peine.

Véronique De Laet
LeSuricateMag
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le 12 janv. 2013

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