Je ne peux pas essayer comprendre si tu ne m'expliques pas ...

Attention : cette critique dévoile certaines scènes totalement inutiles de l'intrigue.

Il vient du futur. Il doit tuer l'enfant de Sarah, qui deviendra une menace pour lui dans 30 ans. Son nom : le Terminat... Ah non, tiens, c'est pas Schwarzi le robot, c'est Willis, un autre expendable, plus cramé que chromé pour le coup.

Looper ça commence bien, la voix off pose le postulat de départ en expliquant bien les qui que quoi où comment pourquoi, et on prépare notre cerveau à s'accrocher, parce qu'avec les voyages dans le temps, il faut suivre un minimum. Sauf qu'ici, passés la mise en situation et l'évènement fondateur de l'intrigue, plus rien. Le réalisateur renonce, parce qu'avec ces histoires temporels, ça ne sert à rien de les expliquer, personne n'y comprend rien (et puis ça arrange bien le scénariste quand même). C'est même dit explicitement par trois personnages du film rien que dans la première demi-heure. Mince, je ne suis pas assez intelligent pour comprendre. Bizarrement, je n'aime pas trop qu'on décide pour moi de ce que je suis capable de comprendre ou pas. Saleté d'amour propre.
On se retrouve alors avec un scénario peu inventif qui se résume à une chasse à l'homme à trois, teinté de SF édulcorée.

Donc je débranche mes hémisphères cérébraux (d'abord le gauche, comme pour les chaussettes) et je regarde distraitement la suite du film, qui se déroule quand même beaucoup dans une ferme (le décor préférés des films et séries à petites bourses). On y voit un Joseph Gordon Levitt attendre qu'on vienne le chercher, taper la causette avec un gamin (de 10 ans, vraiment ?), faire un peu de bricolage pendant que la mère essaye d'arracher une souche d'arbre avec ses petits bras pas vraiment faits pour. Oui ils vont finir par coucher ensemble (hors champ), je vous rassure. Pas les trois ensemble, l'enfant n'étant pas invité, sans doute à cause de son mauvais caractère.
Pendant ce temps, Bruce Willis fait le job, et nous sert une fusillade yippie ki yay mother fucker détonnante avec le reste du film.
Pour le reste, on s'ennuie quand même pas mal jusqu'au bout.

Petite aparté (très mal casée) car il faut en parler quand même, le "maquillage" de Joseph Gordon Levitt (JGL pour les intimes). Maquillage censé reprendre les traits de Bruce Willis pour que l'on comprenne bien que c'est le même personnage avec 30 ans de différence, des fois que vous n'auriez pas compris (c'est moi où ce film nous rabaisse quand même un peu ?). C'est quand même moche et très mal fait. En comparaison, Kristen Stewart a une panoplie d'émotions infinies. Bane c'est Jim Carrey. Je crois même que Cornelius de la Planète des Singes semble plus humain, et je parle de celui de 1968. Non c'était pas bien de faire ça, fin de la parenthèse.

C''est donc assez décevant au final, un film ambitieux mais bancal, au potentiel inexploité, et dont le manque de moyen financier (30 M de $) ne peut pas tout excuser. Si vous voulez voir Bruce Willis voyager dans le temps, préférez L'Armée des 12 Singes.
profesor_furia
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le 8 nov. 2012

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profesor_furia

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