Comme le titre de cette critique l'annonce, Lovely Bones est bon trois quart d'heure, c'est à dire le temps qu'il faut au film pour tuer la jeune fille et la faire réaliser qu'elle est définitivement morte. Le début, et on sent la maîtrise de Jackson pour poser la tension et le suspens, est presque un sans faute, avec des plans admirables et créatifs.
Mais une fois décédée, le cœur du film commence et c'est là où tout se gâte. Bien sûr, il y a quelques scènes qui prisent indépendamment sont intéressantes, mais tout le fond du film est fatigant. Il s'agit d'un conte sans aucune fantaisie (ou si consensuelle, cette fantaisie) sur l'acceptation de la mort, aussi injuste soit-elle.
L'affiche, qui présente un arbre dont les feuilles sont des oiseaux, fait écho aux "limbes" dans lequel est enfermée l'héroïne, avec une sorte de lien profond entre ce qu'elle y voit et ce qui se passe "sur terre". Sauf que toute l'imagerie développée grandiloquente et rutilante, en plus d'être mal réalisée, est vraiment attendue, facile, premier degré. Drôle de vision de ce qui précède le Paradis. On dirait presque des visuels faits pour des publicités, réalisés pour percuter la rétine du spectateur plus que pour créer des tableaux avec un sens.
Si vous aimez les histoires à l'eau de rose sur le Paradis, nous vous conseillons Always, de Steven Spielberg.