M pour Machete.

Quand on va voir "Machete", on sait pertinemment qu'on va pas assister à une intense réflexion philosophique existentialiste. Non, ici, rien de tout ça. Juste du fun. Et Machete.

Bien que Robert Rodriguez ne se pose aucunes limites, il mêle à son délire une critique amère sur l'attitude Américaine face à l'immigration Mexicaine. Attitude extrémiste symbolisée par un DeNiro en pleine forme, complètement déjanté.

Mais la star ici, c'est bien Danny Trejo. Visage taillé au burin dans le plus dur des rocs de granite. Détermination sans faille pour faire du saucisson avec tes boyaux, il est revenu pour se venger. Et il est pas content...

Appuyé par Jessica Alba en furie et Michelle Rodriguez en révolutionnaire indépendantiste, il va faire mal. Très mal. Préparez sparadraps, bandages et compresses, car les dentiers vont voler, les os s'éclater en mille morceaux façon puzzle et les boyaux servir de cordage.

Robert Rodriguez maîtrise cette folie, oeuvre atypique hommage aux films grindhouse et autres série B. Généreux mais un peu creux par moments, "Machete" reste tout de même un divertissement sympathique, qui nous apprend de façon originale à repeindre notre chambre de toute une palette de couleur rougeâtre, et ce grâce à un gracieux objet tranchant, éponyme de notre héros international.