Tonton Machete, Oncle Charlie et William Wallace

Machete, on aime ou l'on n'aime pas. L'initiative du nanar "fait exprès" ne séduit pas tous les cinéphiles, mais sur moi, ça marche carrément.

On retrouve Machete, le héros le plus badass de l'histoire du cinéma de ces dernières années, qui après avoir assisté à la mort de son partenaire, se retrouve confié par le motherfucking président of the fucking USA (interprété par un Charlie Sheen aux petits oignons) d'éliminer un schizophrène mexicain. Tueurs à gages, milliardaire excentrique, et prostitués vindicatives vont venir participer à la fête. Bref, vous l'aurez compris si vous avez vu le premier volet, le scénario c'est du classique. Ce qui fait la saveur épicée et particulière des films Machete (et plus globalement de la moitié de la filmographie de Roberto Fucking Rodriguez), c'est la savante harmonie entre boobs, fesses, humour, sang, références et baston.

Je sais que ce mélange sucre/sang/rock'n'roll/humour ne résonne pas chez tout le monde, mais le nanarphile que je suis est comblé par tant de talent. Parce que malgré toutes les critiques, je pense vraiment que Rodriguez est un bon réalisateur qui s'est affranchit (avec Tarantino) d'une certaine norme cinématographique américaine. Je ne dis pas que Machete I ou II sont des très grands films comme peuvent l'être certain long-métrages de Tarantino, mais il apporte une fraicheur nécessaire au climat actuel.

Je ne vais pas vous raconter tout le film, je pense qu'une grande partie de la réussite de Machete Kills passe par la surprise constante et la dynamique du "toujours plus loin, toujours plus fort". Mais Rodriguez dresse une déclaration d'amour à une partie du cinéma, boudé par la "cinéphilie", les Cahiers du Cinéma et autre instance qui se veulent garant du ciné-art. Pour moi, ce pan entier du 7ème art existe et influe sur les créations quoi que l'en dise, Deleuze, Godard ou le premier universitaire venu. Je pense ce film nécessaire parce qu'il souligne à quel point on forge nos imaginaires par des images, par une culture et donc par des films.'est pas juste de la franche rigolade et du badass à tout va, c'est la reconnaissance d'un cinéma qui mérite considération.
Augustin-Prophè
8

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le 1 oct. 2013

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