Un silence de mort, voilà ce qui attendait la salle à la fin du film, et ce pour plusieurs raisons.
Dès le début, on sait comment ça va finir. Lars Von Trier ne laisse aucun espoir de happy ending au spectateur, comme on est habitués à l'avoir dans les films catastrophe hollywoodiens.
On se retrouve donc pris dans la même torpeur dépressive que Justine (brillamment interprétée par une Kirsten Dunst qui donne envie de lui coller un nombre de baffes incalculable), puis l'angoisse irrépressible de sa soeur Claire (Charlotte Gainsbourg étant moins convaincante que sa collègue, mais tout de même efficace).
Le spectateur voit ces vies se dérouler, se déliter petit à petit, jusqu'à la fin, apogée magnifique, portée par une musique de plus en plus forte et intense, à tel point qu'elle en devient physiquement douloureuse, nous faisant par-là partager la destruction de Justine et Claire.
Melancholia m'a prise aux tripes, un film poignant comme j'en ai peu vu récemment.
Le silence qui suit le images de fin, toute la salle l'a respecté. Ce n'est pas un hasard.