Jeunet, il maîtrise.
On peut dire ce qu'on veut de ses films, ce grand du cinéma français maîtrise, point. Une des choses flagrante c'est avec quelle facilité vous rentrez dans l'histoire qu'il vous propose. En 3 plans et quelques filtres jaunes, il a posé son univers auquel on arrive plus à décrocher quoi qu'il arrive. Il arrive même à me faire trouver sympa Danny Boon, célébrité que je déteste pourtant au plus haut point pour sa nullité constante.
Filmé dans Paris, c'est un univers assez proche d'Amélie Poulain (je me suis même surpris à vouloir la voir apparaitre dans un coin pour faire un cross-over). Pourtant le thème est un peu plus dur mais traité toujours avec les mêmes astuces, bien que dans l'ensemble on peut y voir une histoire très naïve (les deux constructeurs d'armes sont vilains et on va les punir à notre façon) avec même un arrière goût parfois dérangeant comme quoi être SDF ça a du bon... Un peu limite.
À coté de ça, il développe encore son univers mais cette fois dans la décharge, où une véritable petite communauté vit à l'écart de la société. Tout de son fonctionnement n'est pas dévoilé mais les fantaisies montrés sont fort sympathique tout autant que les personnages psychotiques superbement interprétés (Dominique Pignon, son acteur fétiche, Yoland Moreau indétronable, et bien d'autres qui vous seront familier). Il fait aussi intervenir des sculptures mécaniques prodigieuses de l'artiste Gilbert Peyre et une musique très agréable de Raphael Beau.
Tout fonctionne parfaitement bien. L'histoires, les astuces, les personnages, la musique, les effets visuels. Micmacs à Tire Larigot est dans la ligné des films de Jeunets: il saura vous divertir totalement, vous plaire et vous faire passer un très bon moment ! Un bon film !