Millénium - Les hommes qui n'aimaient pas les femmes par marielou67

J'y suis allée largement en retard, j'y suis allée un peu à reculons, mais j'y suis allée tout de même ! J'avoue, je confesse, je reconnais : je n'ai pas lu la trilogie en question ! Je me disais avant d'aller voir la version suédoise que je tenterai le coup, et puis, j'avais trouvé la mise en route tellement poussive que je n'avais déjà plus envie d'entrer dans le livre... Je m'étais dit : "quel remue-ménage médiatique pour pas grand-chose..."
La durée de projection me rebutait aussi, mais il est vrai que c'est plutôt un gage de fidélité au bouquin que d'en garder la substantifique moelle...
J'avoue aussi que la version suédoise n'avait pas dû me marquer d'un sceau indélébile, puisque globalement, à part une histoire de famille glauque et un viol gerbant, je ne me rappelais rien de rien...
J'étais donc presque novice quand je me suis enfin décidée à pousser la porte de la salle 31...
Premier choc : un générique époustouflant, avec des effets numériques superbes, et servi par une version d'un titre mythique de Led Zeppelin : Immigrant Song, revisité par les talentueux Trent Reznor & Atticus Ross, (déjà responsables de la BO de A Social Network). Un truc comme on n'en voit rarement, comme on n'en entend plus. Les tripes en bouillon avant même que le film n'ait commencé. On se dit : ça promet !
Début du film, ça rame un peu, et comme dans la version suédoise, on peine à entrer dans l'histoire. C'est donc sans doute le défaut majeur du roman, et cela ne me donne vraiment pas envie de le lire.
Et puis Lisbeth apparaît, et le miracle se produit : le génie de Fincher associé au talent de cette fille-là, on sent que ça va déménager ! Rooney Mara alias Lisbeth Salander, nous enfonce la tête dans son monde sombre et déglingué, avec une force, une puissance, une rage de vengeance collées au tatouage qui nous font nous agripper à notre fauteuil. Et là, on est bien réveillé !
Version sombre et magistrale d'une histoire de famille remplie de monstres, de fantômes et de cinglés, on a juste du mal à admettre que le patriarche soit si gentil... c'est un peu le talon d'achille du bouquin, je pense. On retrouve des accents et des réminiscences de Seven (2 scènes de viol comme je n'en ai jamais vu...) Fincher au sommet de son art, du grand art.
Il faut aussi que je dise tout le bien que je pense de Daniel Craig, sorte de british brut de décoffrage, qui ne démérite pas ici, même si la sublime Rooney Mara lui vole la vedette à chaque confrontation.
Bref, je suis addict, à quand la suite ?????
marielou67
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le 28 févr. 2012

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