Moi, je l'aime mon petit Woody. C'est un peu mon péché mignon annuel sur lequel je suis sûr de trouver mon compte. Car Woody fait du Allen. Pas du Lily, mais bien du Woody. Il a l'art de me transporter chaque fois dans son univers, de New-York jusqu'en Europe, en passant par le grand écran. Midnight in Paris fait parti de ses œuvres qui m'ont le plus transporté, car sans doute la plus poétique.


Le cinéaste New-Yorkais nous invite à Paris pour nous conter l'histoire de Gil, fraîchement arrivé dans la plus belle ville du monde, son livre à la main, afin de préparer son mariage avec Inez. Dont les parents étaient sans doute trop bourrés pour l'appeler correctement Inès.


Woody Allen livre un conte intemporel sur un homme lassé par son quotidien, un écrivain perdu, ennuyé par un présent maussade et monotone. Un homme pas à sa place qui fantasme à travers les livres de ses écrivains modèles. Un être qui rêve d'une époque révolue où vivaient Fitzgerald, Hemingway, Picasso, Dali et autres artistes en tout genre.


Le réalisateur brosse un tableau d'une poésie enchanteresse, en faisant fuir Gil de sa triste actualité vers le monde qu'il a toujours souhaité, chaque soir lorsque les cloches sonnent minuit. Il va connaître l'expérience de sa vie et connaître sa plénitude qu'à travers ses voyages divins. Il rencontrera en particulier une femme, Adriana, à laquelle il s'attachera, et qui lui fera oublier ses soucis de mariage. Les années folles lui tendent les bras, et l'enrichira aussi bien personnellement que professionnellement à travers les conseils de ses aînés. Grâce à tout ceci, il prendra goût à la vie, au fantastique, à tel point qu'il racontera son incroyable histoire à travers son livre. Et ceci lui ouvrira les yeux sur sa situation actuelle, il brûlera ses illusions pour vivre, et cela peu importe l'époque, du moment qu'il fait ce qui lui plait.


C'est une fable absolument fabuleuse qui nous est proposée, où notre quasi-octogénaire réunit un casting franco-américain réussi, avec un Owen Wilson, une Rachel McAdams et surtout une Cotillard, qui sont au top. Bah oui mon gars, elle gère la Marion. On aura en plus de la Marion nationale, nos trésors patrimoniales du 7ème art d'aujoud'hui, avec Léa Seydoux et Carla Bruni qui s'en sortent correctement. Mais surtout un Gad Elmaleh furtif qui aura juste l'occasion d'occasionner un fou rire.


A traver Gil, nous trouvons un personnage perdu et naïf, qui est enfoui en chacun de nous. Woody Allen surprend avec un film brillant à l'instar de son imagination débordante, avec des images aussi belles que cette affiche. Un film dramatico-comique enchanteur, qui nous rappelle qu'il faut prendre la vie comme elle nous est donnée. La vie est belle, il faut la serrer dans ses bras. Quitte à lui casser le dos comme dirait B2O. "C'était mieux avant" que tout le monde dit. La vie c'est mieux tout court, surtout pour un cinéma comme celui-ci.

Alex-La-Biche
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le 28 déc. 2014

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Alex La Biche

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