Paris is so British !

Si je ne m'abuse, je suis parmi les premiers à avoir vu ce film, je me dois donc de faire une critique digne de ce nom.

Alors je ne me targuerai pas comme tout le monde de bien connaître ce GRAND cinéaste qu'est Woody Allen, puisque je n'ai vu qu'un seul de ses précédents films (Match Point, pour les intéressés). Mais s'il continue comme ça, je vais aller en voir un paquet de ses films !

Ce qu'il y a de stupéfiant, et c'est finalement ce qui fait de lui un grand cinéaste, c'est que l'histoire n'est pas si impressionnante que ça, et pourtant Woody nous l'emplit de charme, de poésie, de suspens, d'humour, et de tous ces bons sentiments que l'on recherche sur grand écran.

Un scénariste - Owen Wilson - se lasse d'écrire des films, et veut se lancer dans l'écriture de romans. Pour cela, il fait appel à sa culture de l'histoire de la littérature, et décide comme bon nombre de ses anciens camarades artistes d'aller à Paris pour y trouver l'inspiration. Il va alors se perdre dans ses rêves en personnifiant ses idoles : Scott Fitzgerald, Hemingway, Dali, Picasso, etc.
Artistes qui, pour la plupart, n'ont jamais été incarnés sur grand écran, ce qui nous conforte (en tout cas pour ma part) dans l'idée que ce sont les "vrais".

Je ferai donc une ovation.
D'une part pour avoir fait parler et fait jouer de concert bons nombres d'artistes d'antan, ce qui possède un certain attrait historique : pour les ignares, nous en faisons la connaissance, pour les moins ignares nous en apprenons l'époque, et pour les encore moins ignares nous apprenons les traits de leur personnalité (qui sont de ce que j'ai compris très bien rendus).
D'autre part pour avoir choisi de faire jouer bon nombre d'artistes français actuels, et avoir eu l'intelligence de les faire jouer comme il se doit : Marion Cotillard dans un rôle important de femme fatale, Carla Bruni dans un petit rôle de guide attrayante (d'ailleurs, au passage, grand Dieu ce que cette dame est jolie !), Gad Elmaleh dans un petit rôle comique, et Lea Seydoux, dans un petit rôle également.
Bref, aux côtés des non moins grands Owen Wilson et Rachel Mc Adams, M. Allen nous livre un casting de choix, parfaitement adapté au lieu du déroulement du film (Paris, au cas où vous n'auriez rien suivi).
Enfin, une dernière ovation pour l'humour British - que j'adore -, qui n'est certes pas l'ingrédient principal du film (bien qu'il mérite son titre de comédie), mais qui fait passer ce film de très bien à exceptionnel.

Un grand bravo. Je t'aime, Woody. (attention, il y a un serpent dans ta botte)