OHMONDIEUJEVEUXTOUSLESCALINER

Je ne suis pas si c'est par effet grégaire que j'affirme de toutes mes tripes que Miyazaki est un génie, mais je le ressens vraiment comme tel. Jusqu'ici, absolument aucun de ses films ne m'a laissée indifférente. Même celui-ci, pourtant davantage destiné aux enfants. Miyazaki-san a le bon goût de ne pas prendre les enfants pour des cons et de ne pas, en plus, laisser les adultes sur le bord de la route. Nous sommes invités au voyage pour retrouver un éclat de ce qui nous rendait si imaginatifs et si enthousiastes jadis.

*penser à écrire exactement la même chose sur ma future critique de Ponyo*

Mon voisin Totoro, c'est deux gamines confrontées à leurs problèmes de gamines, qui évoluent dans leur monde de gamines, c'est-à-dire un monde encore sujet à ce regard merveilleux qui métamorphose le moindre événement, le moindre changement en une cascade de magie et d'enthousiasme absolu. Et le voyage vaut le coup. De la gentille voisine - avec le petit garçon amoureux qui fait style "j't'aime pas mais voilà mon parapluie" -, le chat-bus, Totoro, les noiraudes...
Et, avec cela, l'ombre menaçante de la maladie de leur maman, là aussi enflée par leurs émotions brutes de petites filles.

Nan mais le tout petit quoi. Le tout petit blanc, vous savez, celui qui se balade avec la plante. J'avais juste envie de le choper et de lui faire un câlin (pendant qu'il gigote désespérément pour m'échapper, j'imagine). Incroyable le degré de cuteness qu'on peut intégrer dans un personnage avec juste une forme de corps et deux gros yeux en plein milieu.

J'aurai juste une question : à un moment, ils paniquent parce qu'ils pensent qu'une chaussure retrouvée dans la rivière appartient à la petite Mei. Une fois que l'on apprend que ce n'est pas le cas, tout le monde est rassuré et se remet à chercher la pauvre petite.

Mais... et la fille qui a perdu sa chaussure alors, c'est qui ?! Et surtout, pourquoi tout le monde s'en fout ?