Premier film de Cannes, millésime 2012, Moonrise Kingdom entame parfaitement les festivités. Wes Anderson nous raconte l'histoire de Sam, scout orphelin et hyper-organisé, tombé amoureux de Suzy, petite diablesse romantique et incomprise de la famille Bishop. Tout deux fuguent à travers cette petite île de la Nouvelle-Angleterre à la recherche de leur paradis caché.
C'est une merveilleuse histoire de premier amour vu d'un regard très enfantin, et quoi de mieux que l'innocence d'un enfant de 12 ans pour donner une grande proportions aux choses les plus triviales ? Ce qui est vu comme une grande aventure n'est qu'une escapade dans les bois. C'est cette force de l'enfant qui traverse ce film, plus que l'histoire d'une simple fugue, la quête du bonheur. Et le but ultime de ce voyage on y assiste au milieu du film, sur cette plage (plus tard rebaptisée Moorise Kingdom par Suzy), où nos deux aventuriers vont pour la première fois connaitre l'amour physique. Cette scène est le point d'orgue du film, deux jeunes acteurs au talent incroyable sous la musique de François Hardy : un climax sentimentale magnifique !

Wes Anderson est un grand cinéaste et la qualité de son film n'a d'égale que le perfectionnisme du cinéaste. De long plans-séquences (belle scène d'ouverture), des ralentis parfois et un sens du détail poussé à l'extrême. Le résultat donne un film extrêmement créatif et beau, les images aux couleurs pastelles sont magnifiques. Un univers bien à part où on a un grand plaisir d'y être plongé grâce à l'excellente bande originale qui rythme quasiment tout le film, notamment la musique d'Alexandre Desplat (encore !).
Sans parler du casting incroyable avec, en plus des habitués du réalisateurs (Bill Murray et Jason Schwartzman parfait) on retrouve d'autres acteurs peu habitués dans ce genre de rôles mais qui s'en sortent plus qu'avec les honneurs (Bruc Willis, Frances McDormand, Tilda Swilton et surtout Edward Norton). Mais le somptueux générique de fin vous le dira mieux que moi.

Un très grand film où la créativité prime sur tout le reste : c'est ça le cinéma !
JimAriz
9
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le 17 mai 2012

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JimAriz

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