Le procès du monde des adultes au long d'une histoire d'amour d'enfants
Un film étrange, mais fichtrement beau, plein de poésie et de finesse.
Oui oui, de finesse, même avec un Bruce Willis qui pour une fois n'est pas un taureau sanguinaire a la cervelle de pois chiche, là il nous fait presque pitié en officier de police raté mais tendre ( je me serais jamais douté écrire ça du mec d'Armaggedon).
Bref, moi je dit chapeau, Wes Anderson on voit bien que c'est un gars qui n'en veut. Faire le pari d'appuyer son film sur une tripotée d'acteusr-enfants, déjà c'était un peu risquiou. Mais le pire (écoutez bien m'sieurs dames), c'est que ça marche. Tous ces petits morveux jouent incroyablement juste leurs rôles à demi-perchés.
Les adultes, tous dépressifs, ne sont pas en reste. On remarquera encore le talent d'Edward Norton pour jouer l'adulescent meurtrie, attachant dans son costume de scout démodé. Bill Murray est juste là ce qu'il faut, loin de crever l'écran, mais assez pour amener sa touche de grognonnerie.
Bref on est face à un conte un peu bizarre, une sorte de procès du monde des adultes, terne et triste, par les enfants, qui vivent leur vie d'aventures. Tout ça accompagné de musiques superbes, de décors magnifiques. Comme dans "La vie aquatique", le réalisateur ponctue son film de plans étranges et beaux sorti de nulle part.
C'est un peu idiot à dire, mais c'est typiquement le genre de film que l'on aime ou que l'on déteste, avec son rythme particulier, un peu lent et contemplatif.