Moonrise Kingdom par Chronique Mécanique
Pour sa septième réalisation, l'éternel enfant rêveur qu'est Wes Anderson nous entraîne dans une folle aventure où, comme à son habitude, l'imaginaire le plus délirant se trouve là pour dynamiter la réalité la plus dure. Moonrise Kingdom, qui d'ailleurs ouvrait le Festival de Cannes il y a un an presque jour pour jour, est une fable ultra-colorée et lyrique où des Bonnie and Clyde en culotte courte décident de s'émanciper du diktat du monde adulte pour aller vivre leur passion, libres et loin. Bien entendu, leur escapade impromptue aura des répercussions directes et irréversibles sur le monde qui les entoure et les opprime. Telle une marmite fumante, la mise en scène du très créatif Anderson bouillonne d'idées visuelles et narratives ; et ses deux jeunes acteurs totalement inconnus, Kara Hayward et Jared Gilman, ne devraient pas le rester longtemps tant ils éclipsent avec un aura de professionnels confirmés les grandes stars présentes au casting. Même si il s'axe parfois bien plus sur le forme que sur la fond, ce véritable petit bijou de fraîcheur confirme un véritable auteur en la personne de son réalisateur, aux confins des univers de Mark Twain et Jacques Tati. Prenez donc vos cartes, boussoles et paquetages, et préparez-vous à embarquer dans une fuite à travers-champ pour réveiller l'âme d'enfant épris de liberté qui sommeille en chacun de vous.
Retrouvez ma critique complète, ainsi que de nombreuses autres analyses de films, sur Chronique Mécanique. Merci !
https://www.facebook.com/ChroniqueMecanique
http://soldatguignol.blogs.allocine.fr/