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En narrant la petite vie tranquille d’un trio de sœurs, Hirokazu Kore-eda reste dans une démarche très traditionnelle, mais en y ajoutant une quatrième petite sœur née d’un autre mariage, cela lui offre la possibilité d’exprimer la vie dans son ensemble, entre acceptation et rejet. La petite Suzu a beau être touchante et propre sur elle, certains y voient – dans une croyance apparemment bien ancrée – une jeune opportuniste prête à tout détruire, avant que cela ne se retourne contre eux. Kore-eda s’approche alors de Yasujirô Ozu dans une mise en scène proche des personnages, douce et sensible. Il y dépeint la filiation, la modernité entremêlée aux croyances ancestrales. Le récit semble être écrit au fil des scènes, sauf quand une ou deux viennent perturber ce rythme lancinant par une écriture trop envahissante. Il n’empêche que Notre Petite Sœur est charmant et plein de bonnes intentions.