La femme est amoureuse, l'homme est solitaire.
Godard développe dans celui-là toute une série de problématiques, dont son rapport au son. "Les choses, et non les mots" comme il le dit. Et le film, c'est vraiment ça, une succession d'associations d'idées, de superpositions de concepts, de phrases, d'images, qui mènent à des idées puissantes, qui présentent la pensée très politique de Godard.
Sauf que c'est trop diffus, il n'y a pas de grand moment fort. Ce n'est qu'une orgie de concepts philosophiques qui finit rapidement par lasser car le film ne se renouvelle pas assez. A part quelques séquences très contemplatives (et très belles) sur la nature, qui m'ont beaucoup fait penser au Paradis d'Alain Cavalier, et plusieurs passages citant le célèbre plafond de la chapelle Sixtine, il n'y a pas grand chose. Il manque les idées de mise en scène, pourtant omniprésentes d'habitude chez Godard...
Bref, déception.