You can't make an omelett without breaking a few eggs!

Quelques jours après avoir vu Samba avec entre autre Charlotte Gainsbourg, j'ai décidé de regarder le 1er volume de Nymphomaniac. J'ai largement préféré sa prestation dans le film de Lars von Trier. Elle paraissait extrêmement plus crédible que dans Samba. De plus, il y a une certaine profondeur à son personnage qui rajoute une complexité à son role. D'ailleurs, c'est sans doute pourquoi ce film mérite une note de 8!


Le discours métaphorique d'un personnage à l'autre, entre Joe et Seligman est également un élément qui m'a plu. Une discussion analogique s'installe, l'un parle de pêche et l'autre de sexe, mais à la différence d'un quiproco, ils comprennent tout à fait ce que l'autre exprime.


De plus, je souhaite souligner les prestations remarquables d'Uma Thurman et de Stacy Martin. Uma Thurman qui a incarné à la perfection selon moi, la femme colérique et victime des abus sexuels de Joe. On ressent de l'empathie pour sa douleur. De plus, c'est la seule personne qui jugera Joe et qui l'a démasquera en quelque sorte en lui disant ses 4 vérités.
Mais cette "tombée des masques" ne suffira pas pour provoquer un sentiment de culpabilité auprès de Stacy Martin, qui gardera une expression impassible et qui n'haussera jamais le ton tout le long du film. Au contraire, quand elle vit des situations auxquelles elle ne sait pas faire face, comme la solitude ou la tristesse, (son père qui devient de plus en plus fragile, par exemple) sa solution est de coucher avec un homme pour essayer de ressentir du mal, de la peine et de la tritesse. Pour provoquer une quelquonque réaction.


J'ai beaucoup aimé les rappels cinématographiques tout au long du film, comme entre autres, le personnage de Jerome qui réapparait à fin et également, les paroles de son amie : "the secret ingredient to sex is love".
De plus, il y a eu également une transition des couleurs au noir et blanc qui ont davantage accentué la tristesse et la mélancholie d'une autre époque, celle ou elle allait dans la forêt avec son père...


Ce film contenant beaucoup de passages dramatiques, sexuels et crus pourrait en refroidir plus d'un, mais je le conseille vivement à quiquonque curieux et intéressé de passer au-delà de ces dimensions abruptes, mais qui parfois sont réelles.


Lars von Trier a voulu au final, mettre en exergue un problème actuel qui est la dépendance, quelque soit sa forme, il est difficile de s'en découdre et de s'en débarrasser à jamais. Beaucoup de personne ont peut-être détesté ce film à cause des nombreux passages sexuels, mais c'est dommage, parce que ceux-ci accentue la profondeur (c'est le cas de le dire) de ce problème et l'importance qu'il a dans notre société d'aujourd'hui.


Au moment ou j'écris cette critique, je n'ai pas encore vu le 2ème volume, mais j'ai hâte de voir ce que von Trier nous réserve encore! Après tout, il faut être un peu cinglé, dérangé et déterminé pour faire de telles mises en scène!

Cambnt
8
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Créée

le 25 oct. 2014

Modifiée

le 25 oct. 2014

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Cambnt

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