Retour en force pour Guillermo del Toro avec ce Pacific rim, dans lequel des robots géants, les Jaegers, combattent des monstres encore plus gros appelés Kaijus, tout droit sortis de l’imaginaire nippon. Une chose est sûre: on en prend "plein les mirettes". Les combats titanesques occupent la majeure partie du film et les échanges de platitudes qui les entrecoupes ne sont là que pour reposer nos nerfs et développer un semblant d’histoire. Le scénario, comme souvent dans ce genre de films, est assez secondaire et de toute façon redondant. Heureusement, le réalisateur du Labyrinthe de Pan ne s’est pas laissé totalement enfermer par les codes du cahier des charges de films hollywoodiens à gros budget. On est bien dans un film de Guillermo del Toro, avec son goût pour les monstres, le fantastique gothique, les bêtes visqueuses, les lumières chaudes et… La pluie, beaucoup de pluie, comme dans cette scène dans les rues d’un Hong Kong futuriste où l’on pense tout de suite à un autre film de science-fiction pionnier du genre: Blade Runner (1982) réalisé par Ridley Scott. On est donc bien dans un blockbuster, mais dans lequel la touche personnelle de l’auteur ajoute un effet plus plaisant. A noter que les acteurs sont tous plutôt bons (avec un caméo qui ravira les fans du réalisateur mexicain…) et quelques scènes peuvent provoquer un léger toussotement de rire, ce qui n’est pas négligeable.

Pour en revenir à ce qui fait l’intérêt du film, à savoir les combats robots-monstres, ça fait longtemps, très longtemps que je n’avais pas ressenti un tel débordement de puissance au cinéma. Sur grand écran, ça vous calme un homme… La taille des bestiaux y joue beaucoup et c’est sûr qu’entre un combat au pistolet laser à taille humaine et un combat à taille "building" à grands coups de paquebots dans la face, c’est vite vu! Et encore, je regrette presque de ne l’avoir vu qu’en numérique car "on m’a dit" que le film était plutôt prévu pour la 3D et un des premiers qui l’utiliserait à bon escient…

Pacific rim est donc un film redoutablement efficace, qui, sans non plus le révolutionner, place le film de monstre au-dessus de tout ce qui peut se faire en ce moment dans le genre action, super-héros et SF en général. Quant à Guillermo, il prouve qu’il est tout aussi à l’aise avec des blockbusters qu’avec des films plus intimistes et plus écrits.
Moltès
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le 18 juil. 2013

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