Un film à la fois modeste et original.

Soderbergh invente le techno polar à la cool. Le projet fait vraiment le deuil de marquer le genre, et, décontracté du slip, trouve sa direction comme un grand. Les idées de mise en scène sont sobres mais toujours présentes. L'action est assez hachée, se concentrant plus sur la douleur et le stress qu'elle entraîne, en la filmant à hauteur d'homme (les scènes de paranos, les courses à pied ou en voiture en longue prise,...). Moins spectaculaire et sensationnaliste que Bourne et pourtant bien plus proche du sacro saint réalisme dont il s'autoproclame le garant. Tous les amis de Soderbergh sont là pour filer la main, ce qui est loin d'être désagréable et puis il y a...Gina Carano.
A la fois intéressé par le choc des disciplines et révulsé par le spectacle du MMA, je dois bien avouer...qu'elle m'excite carrément. J'ai horreur d'être aussi primaire envers la gente féminine mais ça serait mentir que de dire que le mélange amazone et petit minois ne m'atteint pas. D'autant plus qu'elle joue mieux que ce que j'aurais imaginé, après je pense qu'elle n'a pas une voix de ouf et qu'elle ne percera pas plus que ça.
En attendant voilà une pastille bien smooth à laquelle je ne m'attendais pas et qui m'a fait passer un moment hors des sentiers battus.