Au fil des saisons.

Ayant parcouru la fiche SC de cette oeuvre, je savais à peu près à quoi m'attendre, du moins dans les grandes lignes... Un vieux sage et son jeune disciple, au milieu de la nature et c'est parti pour 5 saisons.
Dire que je suis resté bluffée serait un euphémisme. Ce film m'a littéralement pris aux tripes et dès les premières minutes, j'étais tellement absorbée que je ne regardais pas leur vies, non, j'étais avec eux. Oui, je me sentais au milieu de ce lac, ou du moins je désirais très fort y être.

Car le premier point fort de ce film est bien sûr son décor et quoi de plus beau qu'une nature sauvage et une cabane d'un maître zen ? Donc, film contemplatif, certes, mais pas que. Second point fort, la musique, qui accompagne cette nature à merveille et l'embelli toujours plus...
Enfin, l'histoire. Ou plutôt les histoires. Celles de ces deux hommes mais aussi celles de cet enfant. Car à chaque saison son histoire, d'abord dans l'innocence et les bêtises, puis dans la découverte des hormones et du désir qui porte à l'amour et qui fait perdre la tête. Et les départs. Et les retours. Et cette scène de "purgatoire"... Et la vie qui reprends son cycle, éternel.

Je pense que plusieurs revisionnages seront nécessaire afin de capter toutes les subtilités que ce génie de réalisateur à voulu faire passer et puis, bien sur pour le plaisir de remonter à nouveau sur cette barque, de retourner au milieu de cette nature luxuriante, replonger dans cette cascade enneigée...

En tout cas, Kim Ki-Duk, sache que je compte bien découvrir tes autres histoires et j’espère bien qu'elles m’envoûteront tout autant que cette dernière.

Un film magnifique, contemplatif, poétique. Une oeuvre sur la vie, belle et légère, dure et complexe, avec ses hauts et ses bas. La vie, simplement.