Derrière la force inévitable des images et de l'aspect cryptique de certaines représentations, dès que le film tente de raconter quelque chose, il s'empêtre, dès qu'il s'accroche à une idée, il s'éloigne de l'histoire... Dès que l'on parle de doute, de découverte, d'anticipation, l'intérêt reprend... mais l'équilibre du début du film et son ambition, tout cela se fige au moment où les premières questions arrivent.
Nous sommes tous au courant que ce type de film doit plaire à un large public, mais pourquoi truffer la dinde de scènes d'actions, de violence, d'angoisse, d'horreur dès que l'histoire tourne en rond. Cela donne la sensation que c'est l'action qui phagocyte tout. Et pourquoi tout expliquer, toujours, pourquoi autant de fatuité et de gratuité ? Pourquoi faut-il un mort pour comprendre ? Pourquoi ne pas nous laisser un peu rêver, nous, les nouvelles générations, pourquoi ne pas nous donner des questions qui n'ont pas encore de réponses, plutôt que de poser sans cesse cette peur de mourir comme fondement de toute réflexion.
Ce film est à l'image du monde, on laisse de vieux baby boomer nous expliquer le futur avec de vieilles recettes... Le problème c'est que la génération d'avant, englué dans ses contradictions, manque aujourd'hui d'imagination.