Au début, je kiffais grave. Les films de SF avec de gros vaisseaux qui parcourent l'espace pendant des années entières, moi, ça me fait bander (encore plus quand Miss Theron, la plus belle femme du monde, fait partie de l'équipage...). Alors ouais, au début, j'en ai pris plein la gueule. Pour une fois, j'étais même content d'être allé voir un blockbuster en 3D. Le film prend le temps d'installer son ambiance, l'univers proposé promet d'être hyper immersif. Sauf que non.
Une fois arrivé sur la planète, "Prometheus" loupe le coche quasi systématiquement. La planète est moche, sombre et vague. Tout se passe grosso modo dans un immense bâtiment (tout aussi sombre et sans personnalité) campé sur ladite planète. Après dix plombes de tergiversations pseudo-scientifiques, on attend que se développe l'intrigue censée révéler la genèse d'Alien. Scott s'est dit que c'était le moment idéal pour faire apparaitre différentes créatures qui ne sont reliées entre elles par aucune véritable cohérence (essayez d'expliquer les différentes phases, allez-y !) et qui sont toutes rapidement expédiées. Et pourtant, la genèse des Aliens se trouve là, dans cette multiplication sans queue ni tête d'infections plus ou moins inexpliquées. Bon, d'accord, si vous le dites...
Si on ajoute à tout cela le fait qu'on ne s'attache à pratiquement aucun personnage tellement ils sont stéréotypés, on obtient ni plus ni moins que la déception de l'année. Dire que le but de la mission, dans le film, était de nous faire rencontrer nos créateurs... Ne vous attendez pas à des séquences métaphysiques à la Blade Runner ou à l'Odyssée de l'espace: cette promesse n'est qu'un vague prétexte pour filmer un gros vaisseau spatial (réussi, au demeurant) et des gens qui crèvent dans tous les sens.
Heureusement, quelques bonnes scènes surnagent dans cet océan de médiocrité, avec quelques moments de tension ou pourvus d'effets spéciaux impressionnants, et qui nous rappellent que Scott avait beaucoup de talent, autrefois...