Véritable purge odorante que ce RIPD. Sincèrement, à l’image de ses damnés qui empestent les excréments, ce film suinte tellement de sécrétions scénaristiques malpropres et de déjections humoristique que son échec commercial était la seule alternative possible à sa sortie en salle, et qu’on constate aujourd’hui en streaming combien l’étendue de la médiocrité des blockbusters peut couler un projet avec un petit potentiel. C’est bien simple, il n’y a pas la moindre surprise en une heure et demie, le film croit nous épater avec des effets numériques à gogs qui sont à peine justifier par un scénario aussi mongoloïde que le dernier Resident Evil (à en faire passer G I Joe Constipation comme un Memento du film d’action). Le film est pensé pour être culte, à l’image de la mort de Ryan avec tout qui est suspendu alors qu’il est aspiré dans le ciel et se retrouve en face d’une policière en mode aguicheuse dictatrice qui lui impose le marché de devenir agent du paranormal avec une telle désinvolture qu’on en ressent déjà un profond agacement. En fait, la désinvolture du film mêlé à l’absurdité des règles qu’il met en place (les esprits se révèlent en face de la nourriture indienne, ils aiment l’or, les agents du paranormal apparaissent sous différentes identités aux humains, devinez qui se tape des physiques ingrats…) vise l’humour, mais le résultat est tellement à côté de la plaque qu’on finit par soupirer tel un phoque sur une banquise où il glisse sans arrêt. Ce n’est pas drôle, pas une seule fois. Le running gag de Jeff Bridge qui apparaît comme une bombasse aux yeux des mortels est ressorti tellement souvent qu’on finit par compter ses apparitions pour avoir quelque chose à faire. D’une vulgarité constante, on assiste sans la moindre implication à l’enquête pataude de Ryan sur son meurtrier, qui est en fait le démon le plus puissant de la Création et qui veut détruire le monde pour après être le maître des âmes. Mais merde, quoi. Et vas y qu’on va faire parler un indic spectral en le tabassant à coup de casseroles, et vas y qu’on se paye un final à la western complètement naveteux où le méchant kidnappe l’ancienne femme du héros pour le menacer… A ce titre, Kevin Bacon nous gratifie de la performance la plus molle de ces dernières années, campant un méchant aussi insipide qu’inutile (de quoi vraiment relativiser en face des critiques sur le méchant alien de Men in black III). Et comme Ryan est le héros, ben sa femme qui était morte, elle revit parce qu’elle doit continuer à vivre. Et comme nos héros ont fait beaucoup de conneries pendant leur service, ben ils ont un avertissement ou une prolongation de peine… Non mais sincèrement… Il y a même l’inévitable séquence où à la suite d’une grosse boulette, ils sont démis de leurs fonctions par Dieu himself. Mais pitié, stop ! On aimerait seulement éprouver du mépris pour ce genre d’objet, c’est finalement une lassitude crasse qui s’installe, et qui ne semble pas prête de nous quitter. Pitié, rendez nous service, virez les scénaristes incompétents et tous les parasites qui vivent de ce genre de saloperie. Ca fout des films comme Cloud Atlas ou Universal soldier 4 en DTV…

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le 6 oct. 2013

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Voracinéphile

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