Raiponce
6.9
Raiponce

Long-métrage d'animation de Byron Howard et Nathan Greno (2010)

Le film bénéficie de ma sympathique euphorie des fêtes de noël ; mais il en reste pas moins une réussite. Tout d'abord, il faut rappeler que Raiponce est Allemande (ça casse un peu le charme) et vient des frères Grimm.

Disney s'était engrené dans la mauvaise habitude de produire n'importe quoi depuis quelques années. On a le douloureux souvenir du dernier Indiana Jones, mais lorsqu'on regarde leurs productions depuis les années 2000, on trouves des suites aberrantes à tous les étages. : Cendrillon 2, Peter pan 2, la belle et le clochard 2, le livre de la jungle 2, Tarzan 2, bambi 2 et j'en passe. Quitte à profaner la tombe de Monsieur Disney, autant violer ses restes.

La modernitlé et Disney, c'est une histoire difficile. Selon moi, Disney avait voulu prendre un nouveau tournant moderne avec Hercule et des personnages beaucoup moins romantique et hélas beaucoup plus superficiels. Néanmoins, j'aime bien mon souvenir d'enfance de Hercule ; et je pense que si ce film a été si mal vu contrairement à d'autres sorties qui suivront, c'est beaucoup plus du fait qu'il avait le rôle difficile de pilule à avaler.

Il s'est alors dégagé pas mal nouveautés dans le monde de l'animation depuis ce tournant. Disney s'est lamentablement planté pendant que Pixar est apparu en conservant les vieux codes tout en présentant une forme moderne. Quant à Dreamworks, j'hallucine encore qu'ils aient pu nous vomir au visage la saga Shrek sans que l'on s'insurge. Mais c'est les fêtes de noël, je reste poli.

Raiponce est un des enfants réussis de ce modernisme des années 2000. Après plus de 10 ans, c'était le moment de nous présenter un mélange qui marche de la part de Disney. Ce mélange, c'est To På Rømmen (bwahaha en Norvégien c'est encore pire !)

To På Rømmen a un humour djeunz' pourtant pas si dérangeant (Maximus en est une caricature avec ses mouvements nerveux, sa superficialité poussée à l'extrême et son aberrante existence ; mais c'est bien pour tout ça qu'il m'a fait rire) même si il conserve un aspect un peu superficiel (le plan-coupe où Rapunzel essaie de ranger son prince dans l'armoire fait sourire, mais c'est fou comme ça sonne faux !). Bref, niveau humour, Rapunzel est sympa mais sans plus.

Ce qui tire le film en avant c'est l'habile scénario qui parvient à conserver la mémoire des frères Grimm, à moderniser l'histoire, et à l'adoucir pour les mômes (SI je me souviens bien, dans le conte, le prince grimpe grâce aux tifs de Raspoutine euh... Rapunzel sauf que la sorcière coupe ceux-ci. Le prince tombe dans un rosier où il se crève les yeux et finit aveugle. Ah prince c'est pass joyeux tous les jours surtout quand tu peux plus reluquer les jolies princesses !). Dans cette comédie, on nous offre une intrigue qui parcours un joli bout de chemin et sait utiliser malignement les différents personnages mis en scène pour nous faire rebondir. En plus, on a droit à une sorcière parfaitement cynique dans la nuance qui reste pour moi dans mon top des sorcières Disney.

Par contre, le gros bémol, c'est les musiques. Déjà gamin, les interludes musicales me saoulaient. D'ailleurs, pour rentrer dans le modernisme, Disney a pensé utile de les jeter ; on trouve le premier résultat dans "Atlantide" où l'équipe portait des Tshirts "Moins de chansons plus d'action". Ici, et puisque tout le film transpire discrètement la nostalgie des vrais Disney, on s'essaie à en placer. Mais non. C'est le bide intégral. Voire même quelques notes qui vrillent vraiment les tympans et je suis content de ne pas l'avoir vu au ciné juste pour m'avoir évité les acouphènes. Aujourd'hui j'ai grandi et je n'ai rien contre les musiques lorsqu'elles sont bien faites et justifiées.

Néanmoins, Aranyhaj és a nagy gubanc (Hongrois... Je comprend qu'ils aient perdu la guerre) rempli pleinement ses fonctions de comédie. En plus, le voir se taper une bonne note me fait plaisir car il prouve que Disney n'a pas besoin de jouer la carte bête du modernisme pur pour plaire à son public. Et vu qu'ils rachètent tout et deviendront un jour les maîtres du monde audiovisuel tuant ainsi toute la diversité créative, autant qu'ils fassent bien leur boulot.
LeCactus
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le 27 déc. 2013

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LeCactus

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