El lezardo

Quel déception de voir la bande annonce en janvier et de devoir attendre jusque fin mars pour voir Rango! J'étais blasée, comme une enfant à qui on enlève son jouet.
Mais quel bonheur en sortant de la salle! Verbinski a signé un petit bijou d'animation, à mon sens, plus adapté à un public d'adultes.
Très référentiel, Rango c'est magique. Entre l'apparition de Clint, la séquence dans le canyon façon Apocalyspe Now et l'apparition d'Hunter S. Thompson, c'est clair qu'à traverse ce western revisité, Verbinski rend hommage au cinéma. De plus Rango dessine à plusieurs reprises un cadre autour de son visage, c'est le cadre dans le cadre, le cinéma dans le cinéma, la mise en abyme, (d'ailleurs celui-ci se destine à être acteur, et devient shérif par la même).
Les personnages, sont, pour ainsi dire, moche, mais tellement bien faits. Peut-on rapprocher le corbeau de l'indien de Vol au-dessus d'un nid de coucou?
Verbinski n'a pas réalisé une animation à l'eau de rose où tout est niaiset joli, il prend parti de développer une certaine esthétique. Le réalisme de certains plans est remarquable,notamment, le gros plan sur les santiags.
Enfin, Rango ça fait du bien, dans un paysage de films à l'affiche assez dramatique, ça veut remet le moral d'aplomb!
Le petit + du film: le groupe de musiciens, chouettes mexicaines