Rebelle
6.3
Rebelle

Long-métrage d'animation de Mark Andrews, Brenda Chapman et Steve Purcell (2012)

J'étais pleine de bons sentiments avant de regarder ce film d'animation. Et je suis, d'habitude, un public facile du genre. Mais il y a quand même des limites à ce qu'on peut me faire bouffer comme inepties, et là je dois dire que la limite est atteinte, haut la main.

Mais revenons un petit peu sur la recette d'un succès. La base d'un bon film d'animation, c'est quand même un personnage attachant. Les scénaristes ont vraiment dû faire l'impasse dessus, parce que Merida est terriblement agaçante dans sa pseudo-rebellion, et elle manque tellement de relief qu'elle en devient creuse. Au point en fait où la mère est presque le personnage le plus intéressant et attachant du film (avouez, vous avez eu pitié d'elle quand Merida faisait ses petites tirades d'ado trop gâtée contrariée...), ce qui est quand même un comble. Ah, mais peut-être ont-ils cru que la tignasse rousse rattraperait le vide intersidéral du personnage ? Il faut avouer que les cheveux, c'est de la très belle animation, mais c'est raté pour en faire une héroïne originale. M'est avis qu'ils auraient plutôt dû creuser du côté du tir à l'arc, pour la rendre intéressante : là, on ne la voit tirer que cinq pauvres flèches pendant tout le film, c'est un peu léger.

Passons sur les personnages. L'histoire ? C'est bien simple, il n'y en a pas. Au sens où il n'y a aucune cohérence, pas l'ombre d'un fil directeur qui pourrait donner un intérêt au film. C'est juste l'histoire d'une gamine qui, piquant une grosse colère contre sa mère, déchire la tapisserie représentant sa famille (bouuuh, vous ne me comprendrez jamais, je vous renie !), et met ensuite 40 minutes à comprendre qu'il faut qu'elle la raccomode si elle veut défaire l'enchantement dont elle a, elle-même, affublé sa mère. Clap clap. Merci mais non merci.

Peut-être pourrions-nous chercher des points du côté des chansons ? Eh bien non, parce que là aussi c'est raté en beauté. Deux chansons, pas une pour rattraper l'autre, des paroles niaises et fades. Vous savez, si vous n'êtes pas inspirés, vous n'êtes pas obligés de mettre des chansons, hein ? Ah vous le saviez ? Me voilà rassurée.

Quid de la morale de l'histoire ? Votre ado est trop gâté et insupportable ? Ne désespérez pas, il exprime juste sa personnalité, il se cherche !

...

Voilà. 4 parce que quand même, c'est très beau à regarder. Mais tout le reste est à jeter. Je m'en vais de ce pas reregarder Raiponce.
Heresy
4
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le 23 août 2013

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