Dernière capture d'Alice avant le big final qui va tout faire peter ?
Cinquième opus de la célèbre saga horrifique initiée en 2002. Dix ans plus, tard, Alice se bat toujours contre la terrible Umbrella Corporation, responsable de l'anéantissement de la planète. Ce nouvel épisode reprend exactement là où Afterlife nous avait laissé: l'assaut d'Umbrella mené par Jill Valentine, disparue de la saga depuis Apocalypse. Dès cette séquence, c'est partit pour 1h30 d'action non stop concocté par Paul WS Anderson.
Tout comme son prédécesseur, Retribution s'offre une séquence d'ouverture magnifique en slow-motion cette fois ci inversé rythmée par les sons électro de Tomandandy. Anderson nous avait tellement épatés avec Afterlife que les attentes sur ce Retribution étaient élevées. Du coup les événements s’enchaînent vite, très vite. Alice se réveille dans une nouvelle installation secrète d'Umbrella et doit s'en échapper au plus vite pour sauver le peu de monde qu'il reste sur Terre. Tokyo, New-York, Moscou et même Raccoon City vont donner du fil à retordre à notre héroïne.
Ça on le sait depuis le début, Paul WS Anderson ne se foule pas pour nous offrir un scénario structuré et complet. On en a la preuve avec ce Resident Evil 5 qui n'apporte pas grand chose à l'intrigue principale qui traîne depuis cinq films si ce n'est un twist majeur. En attendant, focalisons nous sur Retribution. Milla Jovovich enfile une belle combinaison moulante noire et elle repart à la chasse. Dorénavant, son ennemi c'est Jill Valentine, son amie, contrôlée par Umbrella comme l'était Claire Redflied lorsqu'Alice l'a trouvée dans Afterlife (personnage absent du film puisqu'elle est captive d'Umbrella). Un visage familier qui fait plaisir, sans compter que la sulfureuse Michelle Rodriguez refait son entrée dans le jeu. Oui, elle est morte dans le premier épisode mais elle n'aurait pas du, c'est donc par un tour de magie (qu'on avait vu venir) que le réalisateur donne une seconde chance à l'actrice. Les fans de la saga des jeux Capcon seront aux anges puisque l'équipe accueille trois nouveaux venus de l'univers du jeu: Ada Wong, Barry Burton et Leon S. Kennedy. Trois personnages emblématiques qui prennent part à la bataille. Hormis Ada dont la présence est conséquente, on en apprend très peu sur ses compères. Cela doit être l'un des seuls défauts de cet épisode. Les personnages secondaires se recalés au troisième plan au profit des scènes d'actions.
Car pour le coup, Resident Evil: Retribution c'est de la dynamite proprement parlé. De l'action non stop, du spectaculaire à ne plus savoir où regarder. A défaut de mal écrire ses films, on peut reconnaître qu'Anderson sait y faire avec les scènes époustouflantes et très bien chorégraphiées dotées d'une 3D qui mérite le coup d’œil. Des combats d'une précision hallucinantes avec plus d'une centaines de mouvements, l'épisode met le paquet. Même les zombies font un retour fracassant dans la franchise. Comme l'a dis le réalisateur, depuis le premier Resident Evil, la saga s'était orientée sur l'action et moins le frisson. Maintenant on rectifie le tir et c'est sans exagéré qu'on fait des bons sur nos sièges. Les monstres, les zombies et autre créatures d'Umbrella sont plus coriaces que jamais. Le pire c'est qu'elles évoluent. Nous avons eu droit à une séquence avec des zombies armés et une course poursuite sur des motos, il fallait le faire ! Anderson ne l'a pas inventé mais bien tiré du jeu Resident Evil 5 (quand on parle du loup).
De plus, il fallait une nouveauté au niveau émotionnel. Et c'est par une petite fille que l'action s'opère. Vous l'aurez compris dans la bande annonce, Alice se retrouve avec une petite fille qu'elle prend sous son aile. Une situation qui n'est pas sans rappelé Ellen Ripley et Newt dans Alien, le retour qui délivre une facette maternelle du personnage d'Alice qui a droit ici, à sa part d'humanité. Ce n'est pas sans surprise que le film transite vers l’inévitable et nous campe le premier décor post-apocalyptique, très impressionnant et vraiment réaliste. Une scène qui annonce la couleur du combat final qui conclura la saga pour de bon. Avec de préférence, tous les personnages au grand complet, Chris et Claire Redflied notamment. Resident Evil 6, on attend plus que toi.