For my rifle, my pony and me
Sommet du western fifties, chant du cygne également : Peckinpah, Leone et les spaghettis arrivent et vont chambouler le genre quelques années plus tard, alors que John Wayne s'enfoncera dans des productions discutables, et qu'Howard Hawks a la majorité de sa grande carrière derrière lui.
La grande réussite du film est de n'épargner aucun cliché au spectateur, mais de les lui faire avaler comme si il s'agissait d'évidences. En effet, aucune originalité de mise durant les 2h20, mais par contre un réel plaisir à voir le jusqu'au boutisme des Wayne et et Hawks.
Au-delà de ça, 2 personnages crèvent l'écran : Dean Martin impeccable et surtout Angie Dickinson qui m'aura retourné à chaque séance. Elle est belle, fragile, intelligente, indépendante, drôle, forte... bref j'éprouverais les même difficultés que ce bon vieux John si j'étais à sa place.
Le scénario, le cadre (un quasi huis clos), les personnages secondaires, tout colle parfaitement dans Rio Bravo.
Après, et c'est certainement une question de goût, je préfère la génération suivante de réalisateurs de western, qui jouera avec les codes établis par les glorieux anciens, non sans un respect manifeste.