Roberto Succo par Le_Monsieur_Poireau
Ce qui est très intéressant dans ce film de Cédric Kahn, c'est qu'il est toujours à côté. Plutôt que de s'intéresser à Roberto Succo lui-même, après avoir passé en quelque sorte un contrat avec le spectateur : «Je vais vous raconter la vie d'un tueur», il le déchire et fait tout autre chose.
Dans l'histoire d'amour entre lui et Léa, une ado de 16 ans dont il s'éprend (mais s'éprend-il ?), le réalisateur s'intéresse à la jeune femme. A l'image du film qui, à partir d'un suivi exact et chronologique des faits, le scénario s'intéresse à ceux qui croisent Roberto Succo. Certains seront tués, d'autres s'en sortiront sans aucun argument logique. Et peu à peu, le comportement irascible de Succo, l'imprévisibilité de ses agissements devient synonyme du destin lui-même, de la vie qui nous fera victime ou survivant par le fruit du hasard.
[Isild Le Besco, je l'aime d'amour. Elle EST la classe.]