Le champion du monde de boxe met son titre en jeu contre un inconnu.Celui-ci, Rocky, conquiert gloire et dignité, battu mais fier ! L’Amérique des années 70, humiliée au Vietnam, minée par la récession, contestée par sa jeunesse, avait grand besoin qu’on lui rappelât ses mythes fondateurs.Rocky illustre l’un deux : l’Amérique est le pays qui donne sa chance à chacun.Stallone, immigré italien comme Rocky, est l’auteur du scénario, largement autobiographique et dont la naïveté transcende la sincérité.Efficace et plutôt racoleuse, la réalisation emporta l’adhésion d’un large public ravi de s’identifier à cet anonyme qui a réussi à force de volonté et d’abnégation. Très éloigné des classiques du genre tels « Marqué par la haine » , »Fat city » ou « Nous avons gagné ce soir », Rocky évoque pour beaucoup aujourd’hui davantage le nom du chien du voisin qu’un héros typiquement américain.