Lorsqu'un film a obtenu une palme d'or, il est forcément intéressant. Surtout venant de David Lynch, dont je n'ai vu actuellement qu'un seul film, je vous laisse deviner lequel. Alors quoi de mieux pour découvrir un réalisateur emblématique que de regarder sa palme d'or. Cependant, j'eu un léger pincement au cœur lorsque j'ai vu Nicolas Cage dans le rôle principal, ne le connaissant que pour quelques rôles n'étant pas très brillant, mais après tout, il à joué dans Lord of war ou A tombeau ouvert, et il a reçu un Oscar pour sa prestation dans Leaving Las Vegas. Et puis on peut compter la présence de Willem Dafoe au générique.
Alors je me suis lancé dans un rendez-vous avec l'inconnu d'où perçaient deux lumières familières, une légèrement angoissante et une très rassurante, sans compter que l'on me promettait un voyage fantastique. Enfilez votre blouson en peau de serpent et enclenchez le moteur, c'est parti pour Sailor et Lula.
Commençons par ce qui est absolument parfait, la direction artistique. Les transition sont juste les plus marquantes que je n'ai jamais vu, avec la musique de Babel et les nombreux fondus enchaînes de Drive. Ici, lorsqu'une transition entre deux lieu se présente, il y a toujours un élément en commun entre les deux plans. Un bel exemple lorsque Sailor dit à Lula qu'ils partent danser, celle-ci cours sur place sur son lit, et cut, plan suivant, Lula cours sur place sur la piste de danse. La musique du film est assez atypique mais reste extraordinaire et colle parfaitement au thème du film, une évasion de deux cœurs sauvages poursuivis par leur joailliers. Quand à mon pincement au cœur, il fut vite oublié, car Nicolas Cage crève l'écran, remplissant son cahier des charges sans la moindre rature et de manière tout à fait convaincante. Quand à la symbolique du feu tout au long du film, elle est omniprésente, symbole du désir, puis de la colère, puis de l'adrénaline, puis encore du désir, et vice et versa.
Viens ensuite ce qui me dérange dans ce film, son étrangeté. Commençons par l'histoire, qui hors du fait d'être un road movie très bien écrit, est très particulier, notamment à cause des nombreuses références au magicien d'oz (je ne l'ai pas vu, ne me frappez pas). Le film contient donc des symboliques et des références que je n'arrive pas à comprendre, et c'est bien dommage, car il en est remplit à ras bord, et surement d'une excellente manière, mais inconnues aux non-initiés. Vient ensuite, étrangement pour moi, les acteurs autres que Nicolas Cage et Laura Dern, dont je n'arrive pas à comprendre les sentiments qu'ils veulent me faire passer. Même Willem Dafoe, que j'adore pour sa performance dans Platoon, me rend parfois perplexe, car je n'arrive pas à discerner la folie qui l'habite par moments, il est tantôt sadique, tantôt obsédé, tantôt je ne comprends pas.
Un film donc très particulier, déconseillé si vous n’êtes pas préparé, mais il reste un excellent road movie dont l'histoire d'amour principale s'isole dans une bulle hermétique pour ne pas affronter le monde extérieur, une histoire d'amour à la passion extrême.
Picou_Arthur
7
Écrit par

Créée

le 31 janv. 2015

Critique lue 412 fois

Critique lue 412 fois

D'autres avis sur Sailor & Lula

Sailor & Lula
takeshi29
10

Grâce à David, Sailor et Lula, j'aurai toujours 17 ans...

Nous poursuivons ce Festival Sofilm Summercamp de Nantes avec l'un des films qui a bercé mon adolescence. Et je me suis ce 21 juin 2018 trouvé un nouveau point commun avec Bertrand Mandico, venu en...

le 17 juil. 2018

47 j'aime

10

Sailor & Lula
OkaLiptus
10

Quête de la flamme perpétuelle pour éviter la compagnie des cendres

Odyssée rock et folk, épopée sanglante, amour entier et inconditionnel, puissante envie de liberté, terres sauvages, fascination pour des personnages victimes de troubles psychiques et...

le 9 juin 2023

43 j'aime

65

Sailor & Lula
Sergent_Pepper
7

Toutes les aiguilles atteignent le rouge

Après le sombre Blue Velvet, Sailor & Lula pourrait se voir comme son pendant lumineux, au sens premier du terme : ici, tout (ou presque) se déroule en extérieur, au grand jour, sous le soleil...

le 20 juin 2013

41 j'aime

2

Du même critique

American Sniper
Picou_Arthur
5

Presque dans le mille

Une seule récompense pour six nominations aux Oscars, "American Sniper" est un des grands perdants de cette 87ème cérémonie des Oscars aux cotés de "Boyhood" de Richard Lynklater, aux résultats...

le 13 mars 2015

1 j'aime

Charlie et la Chocolaterie
Picou_Arthur
6

Lorsque l'usine Burton tombe en panne

Voila un des films de mon enfance, mon premier Tim Burton et le premier film contenant Johnny Depp, et pour se souvenir du bon vieux temps, j'ai décidé de le revoir. Pour vous mettre dans mon...

le 29 janv. 2015

1 j'aime

Babel
Picou_Arthur
9

Si vous voulez entendre, il suffit d'écouter.

C'est en errant de manière hasardeuse au milieu d'une médiathèque que subitement mon œil est attiré sur une boite en premier plan d'une série de films. Brad Pitt étant un de mes acteurs préférés et...

le 25 janv. 2015

1 j'aime