(spoilers) Mettre des fleurs sur une coquille vide ne remplit pas la coquille
L'ayant vu bien après tout le monde, je suis passé par la case éloges de ce film par les "geeks" (j'ai horreur de ce terme).
Et le début du film donne un semblant de satisfaction, avec une ouverture emprunté de Zelda, mais déjà là un truc cloche : Scott lui même.
Je veux bien que le héros soit le type même du loser né, mais là c'est l'acteur qui semble un loser dans son rôle.
Il n'inspire ni empathie ni antiphatie, on a juste envie qu'il s'en aille et qu'on voie le vrai anti héros débarque. Par comparaison, on accroche mieux à la personnalité de Wallace, le copain gay.
Les seconds rôles proches de Scott sont soit des erreur de casting soit bons mais sous exploités.
Le groupe de rock de Scott est franchement transparent, ça sent l'élément apporté pour coller au comics et seul le batteur du groupe a une importance trois secondes en temps qu'ex de notre héros. Il reste une nana bien lourdingue avec son auto censure, et la soeur de Scott pas trop mal mais quasi absente.
Arrivé à ce stade, je commençais déjà à déchanter mais le pire reste à venir.
Pour en revenir au film, les tant vantées références geeks deviennent vites lourdingues, la plupart du temps se résumant à des "VS" "K.O", au service d'une histoire dont Street Of Rage n'a pas à rougir.
Scott sort avec une lycéenne, mais entre temps tombe amoureux d'une emo-punk de chez Amazon, ce qui n'est pas du coup des 7 bullots ou ex sadiques, qui vont essayer du coup de lui péter la gueule (encore une référence à la truelle).
Bien entendu il va les affronter tous, et si je n'ai pas parlé avant des 7 boulets, c'est que le summum du vide est atteint avec eux. A l'exception d'une "battle d'amplis" visuellement très sympa, les combats se torchent à la va vite et n'ont aucun intérêt scénariste, et les personnages en question sont vite oubliés.
Et puis faire jouir quelqu'un pour le vaincre, j'en suis resté assez perplexe.
Non finalement ce qui est à sauver reste le seul personnage travaillé du film : Ramona. La dulcinée de Scott est des autres tarés semble avoir un background, et même si elle parait fade au début, on découvre peu à peu sa personnalité avec plaisir. Les petites BD pour expliquer ses relations avec ses ex sont également bien amenées.
Mais malheureusement ça ne fait pas un film, qui se finit dans le mou, emportant mes derniers espoirs.
Le côté graphique est intéressant, avec les onomatopées pour ponctuer les sons par exemple.
C'est dommage ça partait bien, mais les références geeks sont un gros traquenard pour justifier l'absence de réelle construction d'une histoire. Et forcer à moitié le côté comics rend le film plus Disney-esque que réellement issu d'une BD.