C'est ce que j'appelle de la bonne adaptation.
Scott Pilgrim est un jeune homme de 22 ans qui vit en face de chez ses parents dans un appartement qu'il co-loue avec un ami homosexuel. Enfin co-loue, disons plutôt que Scott vit chez son ami, partage son lit (et seulement l'objet lit) vu qu'il a oublié de faire autre chose que de ne rien faire. Il sort d'une histoire amoureuse super complquée qui date il y a plus d'un an et se décide enfin à renouer des liens avec la gent féminine par le biais de Knives Chau qui n'a que 17 ans, ce qui ne manque pas d'intriguer les amis de Scott, ceux avec qu'il joue dans le groupe Sex Bob-omb.
Et puis un beau jour, il rencontre la femme de ses rêves. C'est plus technique que romantique puisqu'elle est livreuse chez Amazon et utilise un sous-espace (un raccourci quoi) qui passe par la tête de Pilgrim. Il n'empêche que le jeune homme s'entiche et qu'il va devoir affronter de grands dangers.
Bon Scott Pilgrim; c'est avant tout une bande dessinée dessinée par Bryan Lee O'Malley. Et en faire une adaptation était quand même assez casse-cou par son extrêmisme dans un n'importe quoi soudain. Sauf que c'est Edgar Wright qui prend l'adaptation à bras le corps et que le n'importe quoi maîtrisé, il connait (Shawn of the Dead, Hot Fuzz, mais aussi l'excellent série télé Spaced). Et hop, c'est parti pour 1h52min de pur bonheur.
En fait, Wright reprend la teneur de l'intrigue des 6 volumes et se focalise sur le délire et l'action et moins sur la chronique adolescente (même si le film est toujours sur l'apprentissage de la vie par Scott). Du coup, c'est plus universel, plus fun, plus speed. Les acteurs sont au diapason avec leurs personnages et le film ne perd aucune seconde. Du début à la fin, les références au jeu vidéo et au rock'n'roll sont super assumées (du générique Universal 8-bit au final qui n'est pas sans rappeler le jeu No More Heroes).
Je n'ai mis que 9 à Scott Pilgrim parce que je suis encore sous le choc et que je lui aurait bien mis 10 mais en me disant que ça ne conviendrait peut-être pas à tout le monde. J'envie ceux qui ne connaissaient pas le comic-book parce qu'ils ont dû se prendre une méga-claque cinématographique et j'espère qu'ils apprécieront aussi la BD. Dans un sens ou dans l'autre, Scott Pilgrim le film est une pure réussite.