Scott Pilgrim, une référence à la culture populaire geek et gamer…

Le film est construit comme un jeu vidéo où chaque ex de Ramona correspond à un niveau. Plus on avance dans le film « jeu », plus le niveau devient difficile, et donc, plus l’ex est difficile à combattre.
Scott Pilgrim s’inspire aussi de sa genèse, à savoir, le comic-book : dans ce film, beaucoup d’onomatopées sont introduites des « Thonk » quand Scott se tape la tête dans un réverbère, des « Blam » quand Kim, l’ex-petite amie de Scott fait mine de se tirer une balle, des « Ring » quand le téléphone sonne…
Parfois même, quand Ramona vient à évoquer son passé avec ses ex, l’histoire est montrée en dessins animés.
On est vraiment plongés dans un film générationnel et décalé.
D’ailleurs tout est décalé dans Scott Pilgrim et ça passe comme une lettre à la Poste (j’aime bien utiliser des expressions à la con) : 7 ex maléfiques à combattre ? Pas de problème ! Quand ceux-ci sont K.O, Scott gagne des pièces ? Pas de soucis !

Ce qui renforce ce côté « générationnel » de Scott Pilgrim, c’est toute l’ironie, tout le sarcasme et l’humour qui en découlent.
Ne serait-ce que par le personnage de Wallace, le colocataire gay de Scott qui a une répartie du tonnerre et qui est très cynique.
« Scott : Sale comère de mes fesses !
Wallace : Tu m’connais ! »
Kim, une des ex de Scott est elle aussi exceptionnelle avec ses mimiques et ses phrases bien sarcastiques : « We are Sex Bob-omb. We are here to sell out and make money and stuff. » [« On est les Sex Bob-omb. On est ici pour devenir riche, vendre notre âme et tout le reste. »]

Les scènes de combat font référence elles aussi aux jeux vidéo de combat, elles sont esthétiques, rythmées et surtout, la mention « VS » (versus) vient ponctuer le début de chaque combat, tous comme le nombre de combos et les scores. Mention spéciale au dernier combat entre Scott/Knives VS Gideon. Le combat contre Roxy, la seule fille ex de Ramona est super également : Scott refuse d’abord de frapper une fille, on voit donc Ramona nous montrer tous ses talents de combattante et elle s’en sort pas mal, ce combat de fille est complétement génial et survolté !
En parlant de jeu vidéo, le logo Universal au début du film avec la musique que l’on connaît tous sont en 8-bit et nous mettent dans le bain directement.
Comme si ça ne suffisait pas, Scott, dans sa tentative de drague avec Ramona lui explique l’origine du nom donné au célèbre jeu vidéo Pac-man, qui s’appelle au Japon « Puck-man » mais qui a été changé pour éviter les plaisanteries avec « Fuck-man ». Cette anecdote lui pourrit certes sa drague, mais personnellement, sans ce film je ne l’aurai jamais su.
Hormis Pac-man, des références à Tetris, Final Fantasy, Zelda ou encore à Soul Calibur sont évoquées.
A l’instar des jeux vidéo, tout l’univers de Scott Pilgrim est coloré : des t-shirts des protagonistes aux cheveux de Ramona, bleu, rose, vert… Tout y passe et c’est carrément esthétique !


Les personnages apportent tous quelque chose au film

Que ce soit les ex maléfiques qui ont tous leur particularité (un bassiste végétalien, un acteur, un producteur de musique, une fille ninja…), les amis de Scott ou Scott lui-même, tous sont, d’une part très bien interprétés mais sont utiles au déroulement du film. Ils ont tous sans doute basculé dans les clichés mais aucun faux-pas n’est commis : Ramona est mystérieuse et on voudrait toutes lui ressembler (bon ok, juste moi), Scott est un post-adolescent complètement paumé mais ramené à la raison par sa sœur ou par Wallace qui le replacent sans cesse dans le droit chemin. Même ses amis et compagnons de groupe ont leur petit quelque chose.

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le 16 févr. 2014

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Szagad

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