Adapté d'un Comics/Manga éponyme, Scott Pilgrim et le nouveau bébé du créateur des excellents Shaun of the Dead et Hot Fuzz. Mettant en scène Michael Cera (Juno, Be Bad) dans son habituel rôle de l'adolescent simplet, Scott Pilgrim Vs. The World raconte l'histoire de Scott, amoureux de Ramona Flowers, qui va devoir battre ses 7 ex-boyfriends diaboliques pour pouvoir sortir avec elle. Complètement fou, ce synopsis met alors en avant pléthore de références à toute la culture jeu vidéo. Mais alors qu'on pourrait avoir une sorte de confiserie d'une heure trente un peu pataude, Scott Pilgrim est artistiquement très prononcé.
Pas une seule transition de scène n'est pensée au hasard et la mise en scène, pêchue, dynamique, est aussi terriblement addictive et agréable à découvrir. Malgré la tonne d'incrustations apparaissant tout au long du film, le spectateur se fait littéralement emporter dans un monde de bande dessinée sublimé par une photo merveilleuse, des décors imaginatifs et surtout un montage à couper le souffle. C'est sans aucun doute le plus pur divertissement pop-culturel qui n'ai jamais été créé au cinéma. Alors certes, on peut lui reprocher un certain manque de profondeur de personnage évident et surtout le fait qu'il cible beaucoup trop son public. Mais est-ce réellement un défaut lorsque l'oeuvre, dans sa globalité, est aussi bien pensée que ce Scott Pilgrim Vs. The World ? Finalement, son seul vrai défaut est de ne durer qu'une heure trente alors qu'une série télévisée en plusieurs saisons aurait été un pur régal. Pas un chef-d'oeuvre, mais un magnifique spectacle cultivé et pas aussi décérébré que la première projection pourrait le laisser penser. Encore une fois, la France passe à côté d'un film exceptionnel.