I'll take you for a ride, on my garbage truck
Je crois qu'il y a un moment où il faut arrêter de déconner, un moment où il faut tenter de dépasser nos aprioris, un moment où il faut voir Scott Pilgrim.
Certains dès les premières secondes vomiront, d'autres verront s'étirer à son maximum leur fente buccale tandis que déjà ils se régalent. Sachez quelque soit votre camp, quelque soit votre choix que vous êtes dans le bain, tout le film sera dans ce ton là : une merveille aux multiples idées jouissives, à la BO incroyable et bien utilisée. Oui on va très loin, oui on va trop loin, il y a un coté assumé aussi bien dans la réalisation aux couleurs flashy et à l'esthétique presque kitsch, que dans le scénario (prétexte autant que défouloir et clins d'oeil).
Pour ceux qui ne sauraient pas de quoi on parle : nous suivrons sur fond de rock éclectique/surchargé ou pop douce les choix sentimentaux, les combats et les concerts de Scott Pilgrim, tocard, combattant et bassiste. Parfois en même temps.
Les acteurs pourraient dans un premier temps déranger les afficionados de la bande dessinée originale, cependant ils ont tous un bon potentiel et Wright s'amuse parfaitement avec eux. Rythme admirablement tenu pour ceux qui vont accrocher, bête répétition pour ceux qui seraient rester dubitatif, on ne peut nier toutefois la maîtrise de la réalisation qui a parfaitement su retranscrire beaucoup d'effets qu'on aurait pu croire réservé au support de la bande dessinée.
Oh et puis même Torpenn reconnaît que Ramona est mignonne, il y a l'inverse d'un guitariste connu, quelques références au monde des jeux vidéos (qui laissent pourtant le film accessible à tous) et des morceaux accrocheurs qui parlent de haine ou d'amour de videur de poubelle.
Un monument ou peut-être un labyrinthe, peu m'importe, je connais le chemin.
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