Seven, c’est un classique du thriller et un grand film de Fincher … Mills (Brad Pitt) est un jeune inspecteur, qui a tout fait pour avoir sa mutation dans une ville, où il pleut toujours (non, tu n’es pas dans Bienvenue chez les Ch’tis avec Dany Boon !) … Il aura pour coéquipier un gars proche de la retraite, Somerset (Morgan Freeman, Les évadés – 1994, Le collectionneur – 1997, Million Dollar Baby – 2004), pour qui c’est sa dernière semaine et sa dernière enquête, qui sera jalonnée sur 7 jours …


Pour son premier jour, Mills et son coéquipier partiront sur une scène de crime, assez glauque et crade : un crime, qui portera le nom de « Gourmandise » … S’ensuivra donc une série de 7 autres meurtres, perpétrés par un psychopathe, tueur en série ou révélateur de lumière (à toi de choisir) …


Je ne t’en dis pas plus pour t’éviter les spoils … D’ailleurs, l’acteur, qui joue le psychopathe n’apparaît pas au générique de début, afin de laisser le suspens jusqu’au bout …


Tu l’auras compris, Seven, c’est 7 jours, 7 pêchés capitaux : Orgueil, Avarice, Envie, Colère, Luxure, Gourmandise et Paresse (je te mâche le travail pour t’éviter de galérer à les trouver, comme quand tu cherches les 7 nains !) …


Seven, c’est aussi la première collaboration entre David Fincher (The Girl with the Dragon Tattoo – 2011, Zodiac – 2007 – 1999, The Game – 1997, …) et Brad Pitt (True Romance – 1993, Snatch – 2000, Inglorious Basterds – 2009), qui bosseront ensemble évidemment pour Fight Club – 1999 et L’étrange histoire de Benjamin Button – 2009 …


Le générique de début te met direct dans l’ambiance du film … C’est une série d’images, tournées avec une vieille caméra et une vieille péloche, qui est très sensible … Du coup, l’équipe du film s’est amusée, à ouvrir la chambre de la pellicule, secouer la caméra, afin de détériorer l’image et de lui apporter un côté rayé, délavé, instable … C’est en quelque sorte une présentation du serial-killer, qui permet d’installer sa personnalité …


Pour ce qui est de la fin, deux scènes ont été tournées : une, étant la vision du Studio New Line, qui la voulait moins sombre, et l’autre, celle de Fincher, qui fut finalement après négociation ajoutée au montage … Mais une troisième fin figure dans le storyboard, et perso, je la trouve tout aussi classe, que celle choisit par le réal … Elle n’a malheureusement pas été tournée, mais est disponible dans les bonus Blu-Ray et DVD … N’hésites pas trop longtemps et regardes ce qu’elle vaut !


Pour ce qui est des références : la musique installe bien l’univers de ce genre de film, puisqu’elle est composée par le mec, qui a bossé sur Le silence des agneaux (1991, Jonathan Demme), qui est pour rappel (au cas où) une histoire avec également un serial-killer : Howard Shore … Pour ce qui est du côté sombre, avec une ombre d’assassin qui semble planer au loin, on peut faire le rapprochement avec M le maudit (1933 – Fritz Lang) …


Tu l’auras compris Seven est un putain de thriller sombre et étouffant, où tu ne prends pas en pleine face la violence des meurtres, mais où elle t’est suggérée, afin d’offrir encore plus de force à la folie du serial-killer …

floops
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le 22 sept. 2016

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