Deux agents, l’un à six jours de la retraite, l’autre encore tout jeune, enquêtent sur une suite de meurtres étranges. Chacun de ces meurtres est lié à un des 7 péchés capitaux. La Gourmandise, l’Avarice, la Paresse, l’Envie, la Colère, l’Orgueil, la Luxure, autant de scène de crimes toute plus gores et choquantes les unes des autres. Nos deux agents vont donc “courir” après un véritable psychopathe durant une semaine macabre et pluvieuse.
David Fincher nous dévoile ici un univers glauque et sombre, parcourant une ville de New-York orageuse et capricieuse, il nous montre toute la crasse et la folie de cette ville à travers une multitude de plans magnifiques. Sur fond d’enquête policière, il nous traine dans les plus bas vil de l’humanité. Sans être pour autant une œuvre philosophique, Seven s’aventure à poser certaines questions se démarquant ainsi d’une large partie des thrillers Made in USA.
Le travail de l’image est tout simplement grandiose et chaque plan sert le film. Que se soit dans la beauté ou dans la maîtrise, Fincher ne cesse d’impressionner. Seule la bande-son manque un peu d’originalité en ne nous proposant qu’une “simple” ambiance symphonique. L’atmosphère générale étant bien cradingue, la pureté d’une musique classique n’est que guère appropriée.
Au final, Seven n’a pas pris une ride depuis sa sortie et reste parmi les meilleurs thrillers. Profond et glauque, il est le père fondateur du genre qui verra par la suite naître des films tel que Old-Boy, Saw… Un classique donc, à voir de toute urgence si vous venez de le découvrir.