C'est une très belle plongée dans l'esprit humain, à quel point il peut se torturer tout seul et chercher des complications, pour finalement se perdre lui-même. Ce film est intensément glaçant pendant sa plus grande partie, nous entraînant dans un tourbillon de folie de plus en plus grande, en même temps que le personnage principal. Dans une brillante utilisation du noir et blanc et les bonnes touches de couleur aux moments les plus propice, nous suivons cette enquête policière qui se transforme en quête obsessionnelle de la vérité, jusqu'à en perdre la raison, dans une folie de plus en plus vraie et de moins en moins feinte par le personnage, au point où nous nous retrouvons perdu entre ses moments de lucidité et ceux où ils commence réellement à perdre la tête, nous sommes tiré de façon majestueuse dans cet enfer sur terre par Samuel Fuller qui nous montre à quel point il aimait expérimenter, brillante réussite. Vers la fin cependant, l'haletant suspense retombe légèrement lors des 5-10 dernières minutes, mais la leçon que l'on voit apparaître est grandiose.

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le 10 mai 2012

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Northevil

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