Ce film est un petit pot-pourri assez « simple » :
Prenez un perso principal tout droit sorti de l'imagination de Stephen King (un écrivain moyen développant un problème avec la boisson et des soucis de gestion famille/carrière), insérez des « found footages » à la Noroï, puis laissez orchestrer le tout par un démon pré-chrétien, cousin de Pazuzu et beau-frère au tierce degré du trisaïeul de Kagutaba et du machin rouge d'Insidious. (Ils ont tous en commun un certain attrait pour les enfants, sauf que Bughuul - le Démon de Sinister, si vous suivez encore – a pris l'apparence d'un guitariste de Black Metal Norvégien, avec p'tet un p'tit air de Jigsaw par dessus le marché.) Bref, situez le tout dans une maison hantée quelconque, décorez-la avec des fantômes lambda et liez le tout par une enquête policière anémique et BIM ! Sinister.
Les acteurs jouent plutôt bien et les personnages prédécoupés sont assez attachants, les films projetés dans le film sont très bons (malgré une musique lourdingue) et on arrive à passer un bon moment. Mais voilà, rien de nouveau, à part un délire sur le déménagement que j'ai pas encore compris. Notons aussi la tentative sympa de briser le quatrième mur en faisant de Bughuul un démon des images qui peut vous happer dans un film avec lui (un peu l'opposé de Sadako (The Ring) qui sort de la télé pour vous tuer « irl »), mais cette idée est rendue ridicule par le dernier plan du film : un jump-scare où le démon rentre sa tête dans le champ en mode « Coucou, t'as vu ?! » avant le générique de fin.
Au final, si on se prend pas la tête, on passe un agréable moment.
L’intérêt du film est sauvé par les projections Super 8 qui font leur effet au premier visionnage.
Ça puise un peu de tous les côtés pour prétendre faire dans l'original, mais c'est juste du réchauffé.
Ça se mange quand même sans faim, comme les restes de pizza de la semaine dernière, si on est gourmand.