...'cause you might lose them.
Avec ce film, qui représente sans doute le point culminant de sa désarmante morbidité trente-sixième degré, le filmeur à la tête de rongeur, j'ai nommé Tim Burton, nous narre la légende d'un cavalier mort-vivant revenant à la surface, la nuit, pour décapiter des villageois.
Passée une introduction qui laissait présager le moins bon, le Dracula de Coppola par exemple, et des premières minutes new-yorkaises sans âme et non-portée par un Johnny Depp tout juste correct, qui n'atteint la quintessence du cabotinage qu'en tenue de pirate, arrive le décor principal du film : Sleepy Hollow.

La constitution de ce petit village imaginaire perdu au nord des États-Unis est sans conteste un des attraits majeurs du film, et a ramené un Oscar aux techniciens responsables, donc j'ai impunément oublié les noms. L'architecture fin XVIIIème se mêle aux corbeaux, volutes de fumée et autres branches pourries et anarchiques des plus beaux univers de sorcières, le tout baignant dans une lumière grisâtre franchement remarquable de M. Lubezki.

Au rayon des satisfactions, un caméo sympa de Walken en ex-tête du Cavalier Sans-tête, une réalisation qui alterne le cheap volontaire et la grandiloquence réussie, un scénario qui fait le boulot, une actrice qui m'a fait croire pendant tout le film qu'elle était Michelle Pfeiffer alors qu'en fait non la gredine, et des détails psychopathes à chaque plan ou presque : Tim Burton est un sale fou, on devrait le priver de ses droits civils.

Au rayon des screw-ups, pas masse de trucs, juste des excès parfois qui finissent par nuire au souffle épique du film, qui n'était déjà à la base pas bien solide. Le gag de l'évanouissement est le pire des années 90, avec peut-être les interviews de Raphaël Mezrahi, c'est dire. Et une actrice qui m'a fait croire pendant tout le film qu'elle était Michelle Pfeiffer alors qu'en fait non la gredine.

Au final, un nouveau film à mon humble avis surestimé de Burton. Ce bonhomme est tout sauf génial, mais il est tout à fait distrayant. Et vous pouvez remplacer bonhomme par film si vous voulez une conclusion en bonne et due forme, j'ai la flemme de réécrire.
lucasstagnette
7
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le 3 juin 2011

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Lucas Stagnette

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