Ce film me captive. Burtonien à l'extrême, ici l'univers du réalisateur dépasse l'écran. Forcément si on aime pas Burton, on n'aime pas Sleepy Hollow. Mais il est toutefois réducteur d'assimiler Tim Burton à noirceur et gothisme. Je trouve ces films chauds, chatoyants. Burton sait trouver comme personne la lumière dans l'obscurité. Les couleurs sont exacerbées à l'écran.
La forêt est magique, à la fois belle et terrifiante, source de rêve comme de cauchemar; elle est ici un véritable personnage, avec un caractère fort. Les personnages principaux, sont tellement pâles et évanescents qu'on ne sait jamais si ils sont fantômes ou humains, réels ou imaginaires, créatures maléfiques ou bénéfiques. Chaque acteur est à sa place.
La musique nous piège, Dany Elfman nous ensorcelle et on se sent comme prisonnier tout au long du film, à la fois victimes et ravis de l'être.